Arrivé en deuxième position lors de l'élection présidentielle du 7 octobre 2018, M. Kamto avait été arrêté, ainsi qu'environ 150 personnes, à la suite d'une manifestation le 26 janvier 2019 à l'appel de son parti, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), qui considérait la victoire de M. Biya, au pouvoir depuis 1982, comme un "hold-up électoral".
Le tribunal militaire de Yaoundé, devant lequel M. Kamto est poursuivi notamment pour "insurrection et hostilité contre la patrie", a fixé l'ouverture de son procès au 6 septembre, a annoncé à l'AFP Emmanuel Simh, son avocat et troisième vice-président du MRC.
M. Kamto avait été convoqué mardi devant cette juridiction militaire qui lui a notifié cette date, a précisé Me Simh.
Plusieurs dizaines de soutiens et partisans de l'opposant seront jugés en même temps que lui, selon l'avocat. Le 11 juillet, un juge d'instruction du tribunal militaire avait décidé du renvoi pour un procès devant cette juridiction de 104 personnes, dont M. Kamto.
Les avocats de l'opposant avaient alors fait appel, contestant la compétence du tribunal militaire au motif que cette juridiction ne peut pas juger des civils. La Cour d'appel ne s'est pas encore prononcée.