La jeune fille est décédée dimanche dans une banlieue rurale de la ville de Makeni, dans la province nordique de Bombali, qui n'avait plus signalé de cas de la fièvre hémorragique depuis près de six mois.
"Plus de 680 habitants du village de Robureh se trouvent désormais sous quarantaine pendant 21 jours", a déclaré à l'AFP le porte-parole du centre de réponse local à Ebola, Amadu Thullah.
Le centre a affirmé que parmi les personnes en confinement, on comptait les parents de la jeune fille décédée, ses proches et ses camarades de classe. "Ils sont classés comme ''présentant un haut risque'', bien qu'ils n'aient montré aucun signe ou symptôme de la maladie", a précisé le porte-parole du ministère de la Santé, Seray Turay.
Ce nouveau cas n'a pas de lien avec un foyer de contamination situé dans la province voisine de Kambia, où est morte fin août une femme de 67 ans dans le village de Sella Kafta, qui a depuis été placé en quarantaine.
Le Centre national de lutte contre Ebola (NERC) a dénombré 1.524 personnes en quarantaine dans les deux provinces.
M. Thullah a admis que le moral était extrêmement bas dans la région de Makeni, la plus grande ville du nord du pays. "C'est un coup de semonce. Cela montre qu'Ebola est toujours présent dans le pays", a-t-il affirmé.
Juste avant ces nouveaux cas, la Sierra Leone espérait être en voie d'éradication du virus après la sortie d'hôpital, le 24 août à Makeni de la dernière malade d'Ebola connue, après plus de deux semaines sans nouvelle contamination signalée.
L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest - la plus grave depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976 - est partie en décembre 2013 du sud de la Guinée. Elle a fait depuis plus de 11.300 morts pour quelque 28.000 cas, un bilan sous-évalué, de l'aveu même de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Plus de 99% des victimes se concentrent dans trois pays voisins: Guinée, Sierra Leone et Liberia.
Avec AFP