Cette annonce intervient quelques heures après la proclamation par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) jeudi de la fin de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, la plus grave depuis l'identification du virus il y a 40 ans, avec l'arrêt de "toutes les chaînes connues de transmission" au Liberia comme dans l'ensemble de la région.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, le porte-parole du gouvernement sierra-léonais, Abdulai Bayraytay, et un haut responsable du ministère de la Santé ayant requis l'anonymat ont fait état à l'AFP d'un décès suspect d'Ebola dans la ville de Magburaka, située dans le district de Tonkolili (nord).
Un premier prélèvement a été testé jeudi, par des responsables sanitaires sierra-léonais, des membres de l'OMS et des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Ils ont été dépêchés de Freetown pour conduire sur place "des enquêtes poussées", a affirmé M. Bayraytay, joint par téléphone, sans fournir de détails.
Selon le haut responsable au ministère de la Santé, également contacté par téléphone, il s'agit d'une étudiante décédée à une date non indiquée, et sur laquelle un prélèvement initial a été testé positif au virus Ebola.
Des analyses complémentaires doivent être effectuées et "les résultats complets seront portés à la connaissance du public d'ici à vendredi", a-t-il déclaré.
Il a refusé de fournir son identité, son âge et l'établissement où elle était inscrite. Il a cependant indiqué que l'étudiante était tombée malade dans le village de Baomoi Luma, dans le district de Kambia, près de la frontière avec la Guinée, puis a été transportée par voie terrestre à Magburaka, où elle est décédée. Elle vivait habituellement dans une autre ville, Lunsar, dans le district de Port Loko (nord).
L'épidémie d'Ebola, partie en décembre 2013 de Guinée, s'était ensuite propagée au Liberia et en Sierra Leone, trois Etats limitrophes. En deux ans, elle a gagné dix pays, dont l'Espagne et les Etats-Unis, provoquant officiellement 11.315 morts pour 28.637 cas recensés à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
Le Liberia a atteint jeudi son 42e jour - deux fois la durée maximale d'incubation - sans nouveau cas depuis le second test négatif sur le dernier patient, selon l'OMS.
Auparavant, la fin de l'épidémie avait été déclarée en Sierra Leone le 7 novembre et en Guinée le 29 décembre.
Avec AFP