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Ebola est réapparu en Guinée, au moins 5 morts


Un agent de santé prend la température des personnes pour voir si elles pourraient être infectés par le virus Ebola dans l'hôpital du gouvernement Ignace Deen à Conakry, en Guinée, le 18 Mars 2016. (AP Photo/Youssouf Bah)
Un agent de santé prend la température des personnes pour voir si elles pourraient être infectés par le virus Ebola dans l'hôpital du gouvernement Ignace Deen à Conakry, en Guinée, le 18 Mars 2016. (AP Photo/Youssouf Bah)

C'est ce qu'a déclaré un porte-parole de la Coordination nationale de lutte contre Ebola à la suite de deux décès ces derniers jours.

"Depuis la résurgence de la maladie, nous avons enregistré cinq cas de décès, dont trois probables (inhumés avant d'être testés au virus, NDLR) et deux cas confirmés", a affirmé le responsable de la communication de la Coordination, Fodé Tass Sylla, précisant que 961 personnes ayant pu être en contact avec ces cas avaient été identifiées.

Le virus Ebola a été identifié sur deux personnes d'une même famille décédées à Koropara (sud), ainsi qu'au moins deux de leurs proches, les premiers cas signalés dans ce pays depuis que la fin de l'épidémie y a été proclamée le 29 décembre, avaient annoncé les autorités le 17 mars.

Les trois cas probables sont "une femme décédée le 27 février, son mari le 9 mars et le 15 mars la seconde épouse", a indiqué M. Sylla.

S'y ajoutent une fillette de huit ans décédée le week-end dernier au centre de traitement d'Ebola (CTE) de N'Zérékoré, la grande ville de la région "et un homme malade testé et confirmé Ebola qui a fui de N'Zérékoré pour aller mourir hier (lundi) dans un village de Macenta", préfecture située plus au nord, a-t-il poursuivi.

Le recensement des "contacts", les personnes susceptibles d'avoir été contaminées par ces cas, est en cours, a expliqué le responsable de la Coordination, soulignant qu'il s'agissait d'identifier "qui était venu assister à l'inhumation, qui est venu rendre visite aux malades, qui a lavé les corps, etc".

"A ce jour nous avons recensé 961 contacts dans 181 familles, à suivre à partir du jeudi 24 mars", a précisé Fodé Tass Sylla.

A cette date débutera le "cerclage", opération consistant à circonscrire une localité abritant d'éventuels cas d'Ebola et surveiller l'apparition de symptômes parmi les "contacts", a-t-il expliqué.

L'ONG Alima (The Alliance For International Medical Action) a annoncé le 17 mars avoir rouvert en urgence son centre de traitement Ebola de N'Zérékoré pour accueillir l'enfant décédée depuis et sa mère. Cette dernière était toujours prise en charge mardi au CTE, a indiqué l'ONG à l'AFP.

Le 17 mars au matin, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait pourtant annoncé l'arrêt présumé de "toutes les chaînes de transmission initiales" de l'épidémie en Afrique de l'Ouest après la fin du dernier épisode de la maladie en Sierra Leone voisine.

Mais le lendemain, l'OMS a affirmé avoir été alertée sur une possible résurgence d'Ebola en Guinée depuis le 16 mars, à la suite de décès inexpliqués dans une famille présentant des symptômes du virus.

Partie en décembre 2013 de Guinée forestière, cette épidémie, la pire depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976, s'est propagée au Liberia et à la Sierra Leone limitrophes - ces trois pays concentrant plus de 99% des victimes - faisant officiellement plus de 11.300 morts pour quelque 28.000 cas recensés.

Avec AFP

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