"Le ministère (norvégien) des Affaires étrangères a été informé d'une effraction dans les bureaux de la consule générale honoraire de Norvège à Kinshasa. L'incident fait l'objet d'une enquête des autorités locales", a pour sa part indiqué mercredi une porte-parole à Oslo, interrogée par l'AFP.
Située dans la commune de la Gombe, la propriété a été attaquée "par des militaires armés" dans la nuit du 3 au 4 novembre, a affirmé à l'AFP l'entourage de l'opposant, homme d'affaires et mécène Sindika Dokolo, qui vit en Angola.
L'attaque visait des locaux occupés par la consule générale honoraire de Norvège Hanne Dokolo, la mère de Sindika Dokolo, selon le journal en ligne 7sur7.cd qui a fait état de cette information mardi, précisant que Mme Dokolo ne se trouvait pas sur les lieux.
Un drapeau norvégien flotte effectivement dans la cour de cette propriété, a constaté l'AFP.
Interrogé mardi par l'AFP, le chef de la police de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo, a affirmé que "la police n'est pas au courant d'une quelconque attaque contre le consulat de Norvège dont les locaux sont situés à quelques mètres d'un poste de police".
Époux d'Isabelle Dos Santos, la fille de l'ex-président angolais José Edouardo Dos Santos, Sindika Dokolo a lancé en août en France un mouvement "Congolais debout" contre le président Kabila.
Fils d'un homme d'affaire congolais très influent pendant la dictature du maréchal Mobutu (1965-1997), Sindika Dokolo est proche des opposants qui demandent le départ de M. Kabila dès la fin de cette année.
M. Kabila est au pouvoir depuis 2001, et son dernier mandat a expiré le 20 décembre 2016. La Constitution lui interdit de se représenter, mais la justice l'autorise à rester en fonction jusqu'à l'élection de son successeur.
La Commission électorale vient de publier un calendrier prévoyant des élections pour le 23 décembre 2018.
Avec AFP