Sur les 164 accusés dans cette affaire, 21 personnes ont par ailleurs écopé de la prison à vie pour ces affrontements meurtriers qui se sont déroulés en 2014 entre deux clans de la province d'Assouan. Une centaine d'autres ont été acquittés.
Seule l'intervention de l'armée avait permis de faire cesser les combats sanglants entre les Bani Hilal et les Daboudiya, deux clans qui se querellent depuis plusieurs années.
Mardi, 25 hommes jugés par un tribunal de Qena, déplacé exceptionnellement à Assiout, plus au nord, pour des raisons de sécurité, ont été condamnés à la peine capitale, ont indiqué à l'AFP un responsable du tribunal et un responsable de la sécurité à Assiout.
Ils ont été reconnus coupables notamment de meurtre, tentative de meurtre et incendie volontaire, ont précisé ces sources.
Le tribunal a prononcé son verdict après avoir consulté le mufti d'Egypte, chargé d'interpréter la loi islamique auprès des autorités, mais dont l'avis n'est pas contraignant et qui avalise généralement les peines capitales.
Tous les condamnés peuvent interjeter appel.
Vingt et une personnes ont été en outre condamnées à la prison à vie -qui équivaut à 25 années de détention. Et 18 personnes ont écopé de peines allant de deux à 15 ans de prison, ont précisé les responsables.
Les vendettas entre tribus, clans et familles sont monnaie courante dans le sud de l'Egypte, rural et pauvre, mais elles ont rarement été aussi violentes que celles des 4 et 5 avril 2014, selon la police.
Après qu'un camp eut accusé un homme du clan rival d'avoir fait des avances à une femme, une réunion de conciliation avait dégénéré en échanges de coups de feu qui s'étaient soldés par trois morts dans les rangs de la tribu des Bani Hilal. Le lendemain, des hommes de cette tribu avaient voulu se venger et des heurts avaient éclaté avec les Daboudiya, faisant 25 morts et une cinquantaine de blessés dans les deux camps, avant que la police et l'armée ne s'interposent.
Avec AFP