A l'intérieur, des momies brunâtres sont posées à même le sol ou placées dans des cercueils ouverts en argile blanche. De sexes et de tailles différents, elles sont enveloppées de lin ou décorées d'écritures démotiques, une langue égyptienne antique. Certaines portent encore des fragments de carton coloré, un matériau utilisé pour la fabrication de masques funéraires.
Selon le ministère égyptien des Antiquités, ces hommes et ces femmes, ces enfants et mêmes ces animaux de compagnie ont été découverts dans un tombeau familial appartenant à "la petite bourgeoisie" de l'époque ptolémaïque, du nom de la dernière dynastie pharaonique régnante, d'origine grecque, avant que l'Egypte ne passe sous domination romaine. La reine Cléopâtre en fut la dernière souveraine.
"Tous sont en bon état de conservation", assure le ministère.
Parmi ces momies, douze sont celles d'enfants et six d'animaux, pour la plupart des chiens. "Ces animaux devaient être si chers à leurs propriétaires qu'ils les ont enterrés avec eux", s'amuse Mohamed Ragab, qui a participé aux fouilles de cette mission débutée en février 2018.
Pour les contempler, il faut emprunter une fine échelle et descendre un tunnel en pierre étroit de neuf mètres. Sous le sol sableux du site archéologique de Touna el-Gebel à Minya, en Moyenne-Egypte (centre), une vaste pièce donne accès à plusieurs chambres minuscules.
Des ostracons et des fragments de papyrus ont également été découverts sur place. Ils ont été exposés à la surface de cette nécropole de Touna el-Gebel nouvellement découverte.
L'Egypte, longtemps critiquée pour sa négligence et son manque de rigueur scientifique, tient à montrer qu'elle prend soin de son trésor archéologique.
Avec AFP