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La désinformation en ligne pourrait influer sur les élections kenyanes


Selon la commission électorale indépendante, les quelques 46.000 bureaux de vote continuaient jeudi de transmettre leurs procès-verbaux.
Selon la commission électorale indépendante, les quelques 46.000 bureaux de vote continuaient jeudi de transmettre leurs procès-verbaux.

Des observateurs internationaux ont mis en garde jeudi contre la désinformation en ligne au Kenya, alors que le dépouillement se poursuivait deux jours après la présidentielle à forts enjeux pour ce pays d'Afrique de l'Est.

Dans l'attente des résultats définitifs de ce qui s'annonce un duel serré entre les deux favoris William Ruto et Raila Odinga, les réseaux sociaux été inondés de fausses informations sur l'issue du scrutin, inquiétant également ONG et organisations de la société civile qui accusent les deux camps de colporter des messages fallacieux.

Le décompte des votes se poursuit au Kenya
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"Le laps de temps entre l'annonce des résultats officiels par l'IEBC (la commission électorale indépendante, ndlr) et ceux provisoires, et parfois contradictoires, annoncés par les médias sont une source d'inquiétude", a déclaré jeudi devant la presse le chef de la mission d'observateurs du Commonwealth, le Jamaïcain Bruce Golding. "La désinformation et les incitations à la haine en particulier en ligne" sont "des appels à la violence par les hommes politiques et leurs partisans", a-t-il ajouté.

Raila Odinga, figure historique de l'opposition qui a reçu le soutien du président pour l'élection, et Wiliam Ruto, vice-président sortant, semblent au coude à coude, selon des décomptes provisoires, et fluctuants, des médias kényans.

Selon l'IEBC, les quelques 46.000 bureaux de vote continuaient de transmettre leurs procès-verbaux, qui devaient ensuite être collectés et vérifiés.

C'est un "exercice important" et "nous nous efforcerons de terminer le plus tôt possible", a déclaré son chef Wafula Chebukati.

Tous les scrutins ont été contestés depuis 2002 au Kenya, donnant parfois lieu à de violences sanglantes. La présidentielle de 2017 avait été invalidée par la justice pour "irrégularités", puis reprogrammée, prolongeant une période électorale marquée par des dizaines de morts dans des répressions policières.

65% de participation

Dix ans plus tôt, la contestation des résultats par M. Odinga avait conduit à des affrontements inter-communautaires faisant plus de 1.100 morts.

"Il est important qu'il y ait des informations précises et exactes et que tous les citoyens y aient accès", a commenté jeudi Donna Brazile, de l'Institut national démocratique, dans un point de presse distinct. C'est aussi "une affaire de confiance des citoyens dans le système et sa capacité à fonctionner correctement. Il ne s'agit pas de poursuivre la campagne", a-t-elle ajouté

L'IEBC avait été vivement critiquée lors de la présidentielle de 2017, notamment pour sa gestion des transmissions électroniques.

Mardi, environ 65% des 22,1 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes pour élire le successeur d'Uhuru Kenyatta, dans l'impossibilité de briguer un troisième mandat, ainsi que des centaines de parlementaires et quelque 1.500 élus locaux. La participation est en forte baisse par rapport au 78% de 2017.

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