"La manifestation de demain a pour but de mettre à mal le processus électoral, le gouvernement de la République ne peut pas accepter cela", a déclaré devant la presse le ministre de l'Intérieur, Peter Kazadi. "Je peux vous assurer qu'il n'y aura pas cette marche", a-t-il insisté.
Dans une lettre rendue publique samedi, cinq opposants candidats à la présidentielle informaient le gouverneur de Kinshasa de leur intention d'organiser une marche mercredi. "Nous protesterons contre les irrégularités constatées lors des opérations de vote", écrivaient-ils, qualifiant le scrutin de "simulacre d'élections".
Parmi ces opposants figurent notamment Martin Fayulu, candidat malheureux à l'élection de 2018, et Denis Mukwege, prix Nobel de la paix pour son action auprès des femmes victimes de viols de guerre. Le camp d'un autre candidat de l'opposition, l'ancien gouverneur de la région minière du Katanga (sud-est) Moïse Katumbi, a de son côté appelé à l'annulation pure et simple des élections. Dès le 20 décembre, l'opposition avait qualifié les élections de "chaos total".
Près de 44 millions d'électeurs, sur environ 100 millions d'habitants de l'immense pays, étaient appelés à élire mercredi dernier leur président, leurs députés nationaux et provinciaux et leurs conseillers communaux. En raison de multiples problèmes logistiques, le quadruple scrutin a été prolongé officiellement d'une journée et s'est poursuivi jusqu'à Noël dans certaines zones reculées.
Des résultats encore très partiels de la présidentielle diffusés par la Commission électorale placent le président sortant, Félix Tshisekedi, largement en tête, avec plus de 80% des quelque 1,8 million des voix comptabilisées.
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