Quelques tensions ont émaillé l'ouverture des bureaux de vote où plus de 11 millions d'électeurs sont appelés aux urnes. Des retards ou des irrégularités, comme des ouvertures en l'absence des chefs de bureau, ont été constatés par une journaliste de l'AFP.
Avec une Assemblée nationale et un Sénat déjà acquis au pouvoir, ces municipales pourraient offrir au président un contrôle quasi-total, notamment grâce à une large implantation de candidats. L'enjeu porte sur les grandes villes, bastions potentiels de l'opposition en quête de survie politique. L'opposition, qui avait boycotté la présidentielle et échoué aux législatives, espère reprendre la capitale, Antananarivo, ainsi que des villes clés, dans un contexte d'inflation ainsi que de coupures d'eau et d'électricité.
En plein cœur de la capitale, au lycée Jean-Jacques Rabearivelo, qui héberge 12 bureaux de vote, un chef fokontany (chef de quartier, membre de l'administration) a été violemment pris à partie à 6h20, après être entré dans les bureaux de vote qui auraient dû ouvrir depuis vingt minutes. "Les gens ont cru que j'allais donner des consignes pour faire des fraudes, mais je suis neutre", s'est défendu auprès de l'AFP Tahina Rakotoarisoa.
Cependant, de manière générale, "l'ouverture du scrutin s'est déroulée dans le calme à l'échelle du territoire, sans heurt", d'après l'observatoire national Safidy (société civile), qui a déployé plus de 1.700 observateurs sur l'île de l'océan Indien. La participation, faible lors des précédentes municipales (59% d'abstention en 2019), sera décisive pour mesurer l'adhésion populaire à un scrutin de proximité.
Forum