Les avions de la coalition contre le groupe Etat islamique ont bombardé quatre des cinq ponts sur le Tigre à Mossoul pour tenter de réduire les contre-attaques des jihadistes contre les forces irakiennes qui cherchent à reprendre la ville, a-t-elle indiqué mardi.
Ces bombardements sont notamment destinés à empêcher les jihadistes retranchés à l'ouest du Tigre d'acheminer des camions bombes de l'autre côté du fleuve, où ont lieu les combats, a-t-il expliqué.
Conduits par des kamikazes, ces engins font des ravages sur les forces irakiennes.
La coalition et les forces irakiennes creusent également des cratères dans certaines routes pour empêcher les véhicules bourrés d'explosifs de circuler, a indiqué le général Jones.
Ces tactiques semblent porter leurs fruits, puisque "le nombre de camions bombes utilisés par l'ennemi diminue", a-t-il déclaré.
Le chef militaire a estimé que l'assaut contre Mossoul, qui est entré dans sa septième semaine, avance "globalement comme prévu".
"Mon impression est que l'ennemi commence à peiner", a-t-il estimé, en invitant à la "patience".
La coalition s'attend à ce que de "durs combats continuent dans les semaines à venir", a-t-il dit.
Les forces irakiennes progressent lentement vers le Tigre, mais l'EI oppose une résistance acharnée et continue de monter des attaques contre les quartiers qu'il a perdus.
Les forces d'élite de l'antiterrorisme se sont emparées de près de la moitié des quartiers de l'est de Mossoul, la deuxième ville d'Irak.
La bataille de Mossoul pourrait durer encore deux mois."---Gén. Joe Votel, chef des forces américaines au Moyen-Orient.
Le général Joe Votel, le chef des forces américaines au Moyen-Orient, a lui aussi prévenu que de "durs combats" attendaient encore les forces irakiennes avant la libération de la ville.
"Le groupe Etat islamique fait d'énormes efforts en ce moment" pour contrer l'attaque irakienne, a-t-il estimé.
Mais il faut prendre en compte aussi leur "usure" et "les frappes continues" de la coalition, et le fait que les communications sont coupées avec leur autre place-forte, Raqa en Syrie, a-t-il noté.
Avec AFP