Le petit garçon devait être renvoyé aux Comores vendredi sous escorte, mais "il a tempêté et pleuré et le commandant de bord a refusé de le prendre", a-t-on appris de source aéroportuaire. Il devait donc être présenté à un juge des libertés et de la détention au tribunal de Bobigny vendredi matin.
Le 21 mars, cet enfant était arrivé seul à Roissy à bord d'un vol Air France avec le passeport français de son cousin. Il devait rejoindre sa tante, qui a été brièvement placée en garde à vue après avoir tenté de se faire passer pour sa mère, selon cette même source.
Il a alors été placé en "zone d'attente" à l'aéroport, le temps que la police effectue les vérifications nécessaires. Retrouvée par l'ambassade de France aux Comores, la mère avait accepté de reprendre son fils. La justice avait donc demandé son maintien en zone d'attente, le temps d'organiser son retour.
Indignées, plusieurs associations dont La Voix de l'Enfant ont dénoncé "tout enfermement administratif d'un enfant quel qu'il soit, d'où qu'il vienne". "Tout mineur se présentant seul aux frontières doit être protégé et admis sur le territoire français", ont-elles réclamé, accusant la France de ne pas respecter la Convention internationale relative aux droits de l'Enfant.
En juin 2015, la retenue plusieurs jours en zone d'attente à Roissy de deux fillettes de 3 et 6 ans avait entraîné l'ouverture d'enquêtes par le Défenseur des droits. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait donné "des consignes" pour faire en sorte que "les vérifications soient menées dans des délais très courts, notamment lorsqu'il s'agit de jeunes enfants".
Avec AFP