L’explosion qui a coûté la vie à 7 enfants dans la nuit du 9 au 10 juillet dans le village de Margba, au Togo, était le fait des militaires togolais.
Selon un communiqué lu à la télévision nationale par le lieutenant-colonel Sama Soussou, porte-parole des forces armées, le drame est survenu sur fond de renseignements faisant état de menaces d’infiltration de bandes armées qui voulaient mener des attaques terroristes contre certaines localités.
Face à l’imminence du danger, le commandement de l’opération Koundjoaré a renforcé la surveillance et le contrôle terrestre et aérien de la zone.
"C’est au cours de ces opérations qu’un aéronef en patrouille nocturne a pris, malencontreusement, pour cible, un groupe de personnes qu’il a confondu à un groupe de colonne djihadiste en mouvement", a reconnu le porte-parole.
Les forces armées togolaises expriment leur profond regret face à ce drame et renouvellent leurs sincères condoléances aux familles éplorées, a-t-il ajouté.
Une délégation conduite par le porte-parole du gouvernement, Christian Trimoua, a rendu visite ce jeudi aux familles des disparus dans le village de Margba.
"Nous devons continuer à collaborer avec les forces de sécurité et de défense, leur signaler tout fait inhabituel et suspect dans le milieu parce que c’est le Togo dans son ensemble qui est attaqué", a imploré M. Trimoua.
La région des Savanes, frontalière avec Burkina Faso, est sous état d’urgence sécuritaire depuis le 13 juin. Une attaque terroriste contre un poste avancé des forces armées du Togo avait causé la mort de 13 militaires la nuit du 10 au 11 mai 2022.