Un couvre-feu total avait été imposé à Jangebe après l'attaque mercredi par la population du convoi officiel qui ramenait les 279 jeunes adolescentes, libérées par leurs ravisseurs quatre jours après leur enlèvement.
Les résidents accusaient les autorités de l'Etat de ne pas assurer leur sécurité face aux "bandits". Les services de sécurité avaient répliqué à balles réelles contre les jets de pierres et fait au moins un blessé grave.
"Le couvre-feu a été allégé et s'étend de 18 heures à 6 heures", a expliqué à l'AFP Bello Gidan-Ruwa, un résident joint par téléphone. "Au moins nous pouvons continuer nos activités pendant la journée, jusqu'à 18 heures", a-t-il ajouté.
La situation restait tendue dans ce district, et les services de sécurité (militaire et police) continuaient à faire des rondes la nuit, ont rapporté plusieurs sources locales.
Les "bandits", qui agissent à des fins avant tout financières, terrorisent les populations dans le nord-est du Nigeria, pillent les villages, volent le bétail, et mènent des kidnappings de masse contre rançons. Ces derniers mois, ils ont multiplié les attaques visant des écoles, provoquant l'émoi dans le monde entier.
Les violences criminelles de ces bandes ont fait plus de 8.000 morts depuis 2011 et forcé plus de 200.000 personnes à fuir leur domicile, selon un rapport du groupe de réflexion International Crisis Group (ICG) publié en mai 2020.