Donatus Njong, maire de Kumbo, une commune de la région du Nord-Ouest, l'une des deux régions anglophones du Cameroun, "a été enlevé hier (mercredi) par des +ambazoniens+", nom donné aux combattants séparatistes, a déclaré Beaudelaire Kemayou, ami du maire et responsable d'un organisme d'appui au développement des communes du Cameroun.
Le SDF a confirmé l'enlèvement, suspectant les Amba Fighters, un des multiples groupes armés séparatistes armés anglophones, d'en être l'auteur.
"Nous n'avons pas encore de nouvelles de lui, je suis en lien avec son petit frère", a ajouté M. Kemayou.
Selon lui, M. Njong était à bord de son véhicule et se rendait à Bamenda, chef-lieu du Nord-Ouest, lorsqu'il a été kidnappé dans un petit village.
La guerre s'est installée fin 2017 au Cameroun anglophone, après plus d'un an de crise socio-politique liée au sentiment de "marginalisation" des anglophones, minoritaires au Cameroun.
Des centaines de séparatistes armés, regroupés en groupes épars dans la forêt équatoriale, combattent désormais quotidiennement l'armée camerounaise, procèdent à des enlèvements et incendient régulièrement des bâtiments publics.
Plus de 175 membres des forces de défense et sécurité camerounaises ont été tués dans ce conflit en zone anglophone, ainsi que plus de 400 civils, selon les ONG. Aucun bilan n'est disponible du côté séparatiste.
Quelque 300.000 habitants du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, l'autre région anglophone, ont été contraints de fuir leurs domiciles en raison du conflit.
Avec AFP