Kaïs Saïd sera opposé à Nabil Karoui, un homme d'affaires actuellement incarcéré pour fraude fiscale. Les deux hommes, qui n'appartiennent pas au sérail politique tunisien, ont créé la surprise, dimanche, en se hissant au deuxième tour de la présidentielle.
Huit ans après la "révolution du Jasmin" qui avait donné le coup d'envoi du "printemps arabe", la Tunisie est le seul pays concerné à avoir connu une réelle transition démocratique, même si celle-ci demeure fragile.
La situation économique pèse aussi sur les Tunisiens, qui ont le sentiment que leurs conditions de vie se sont dégradées, sur fond de chômage de masse et de forte inflation qui ont plombé la candidature du Premier ministre Youssef Chahed et d'autres anciens dirigeants du pays.
Lors des élections municipales l'an dernier, seuls 34% des quelque sept millions d'électeurs tunisiens s'étaient déplacés. A la précédente présidentielle, en 2014, la participation avait atteint les 63% des inscrits. Elle a été annoncée dimanche à guère plus de 45%.
Avec Reuters