Dans les rues de la capitale provinciale du Nord-Kivu, l’ambiance est bien présente dans le quartier commercial. Les musiques chantées à la gloire des candidats pour les élections du 23 décembre se mêlent aux cris des vendeurs.
Mais en réalité, cette année est plus dure : il n’y a pas de client.
"Je vends les habits, sacs et valises. Ce dernier temps, c’est un peu compliqué! On s’assoit seulement, pour dire que ça ne marche pas bien. Personnellement, je ne pense pas que les gens ont peur, attendons seulement après, il n’y a pas circulation de la monnaie es élections", a déclaré Eric, dans son magasin au quartier Birere.
Ceux qui craignent les violences post-électorales ont déjà commencé à prendre leurs précautions. Certains s’achètent des vivres, comme des haricots ou du riz en lieu et place des habits de fête.
Brigitte, la cinquantaine révolu et mère de neuf enfants, reste optimiste et appelle tout le monde au calme avant et pendant les élections.
"Il y a une crise, pour les préparatifs des fêtes, mais je me prépare pour que mes enfants soient heureux le jour du fête. Pour les élections, je ne suis pas vraiment inquiète, qu’elles soient seulement libres puis que nous ne voulons plus des troubles, nous en avons déjà assez vécu, que le meilleur gagne".
Dans cette ferveur électorale, dans les quartiers généraux et dans les rues de Goma, les potentiels candidats se sont activés pour cette dernière semaine de la campagne partageant souvent des billets de banque, d’autres types de cadeau et bien-sûr leurs programmes politiques.