"Nous comprenons que le gouvernement de Syrie a annoncé aujourd'hui son intention de rejoindre l'accord de Paris", a confirmé un porte-parole de la Convention climat des Nations unies.
"Ils ont dit qu'ils allaient rejoindre l'accord de Paris", a indiqué Safa Al Jayoussi, directrice de l'ONG IndyAct, évoquant la déclaration mardi en plénière d'un délégué syrien devant ses collègues négociateurs.
"Le représentant syrien a indiqué qu'une loi avait été adoptée (par son pays) en vue de ratifier l'accord de Paris", selon Cynthia Elliott, du think tank américain WRI, organisation ayant également rang d'observateur au processus de négociation.
"Ils ont souligné que tous les pays avaient une responsabilité, mais aussi évoqué leur intention de se consacrer à leurs priorités nationales, notamment la reconstruction après la guerre", a-t-elle ajouté.
"La Syrie qui rejoint l'accord de Paris ce sera une bonne chose," a réagi Maesela Kekana, principal négociateur pour l'Afrique du sud.
"Cela signifie que les Etats-Unis sont isolés", souligne Alden Meyer, expert du think tank américain Union of concerned Scientists: "sur ce sujet du climat, personne ne veut être en compagnie de Donald Trump, qui se retrouve dans un splendide isolement".
"Quand, même la Syrie, avec tous ses problèmes, peut saisir l'importance d'un accord climatique mondial, cela montre combien le parti républicain aux Etats-Unis est idéologiquement marié avec le déni climatique", a réagi Mohamed Adow, de l'ONG Christian Aid.
Le président Donald Trump a annoncé le 1er juin sa décision de retirer son pays de l'accord de Paris.
Les statuts du texte ne lui permettent cependant pas de le faire concrètement avant le 4 novembre 2020, et Washington a envoyé une délégation à Bonn pour suivre les négociations sur l'application du pacte.
La COP23 se tient jusqu'au 17 novembre.
Avec AFP