Jusqu’à maintenant les services de santé burkinabè ont recensé au moins un millier de cas de méningite. Deux des treize régions du pays sont principalement concernées.
"On a un millier de cas de méningite qu’on a pu recenser un peu partout au Burkina", avertit le docteur Landaogo Wilfried Ouédraogo, directeur de la protection de la santé de la population.
"Ce millier de cas se répartit dans les districts sanitaires qui sont subdivisés en zones afin de pouvoir permettre une meilleure surveillance et des actions ponctuelles en fonction des situations. Il y a deux régions qui concentrent de nombreux cas : la région du Sud-Ouest et celle de l’Est. Actuellement Diapaga est une zone de surveillance particulière".
Tout le pays n’est pas touché par l’épidémie rassurent les spécialistes de la santé et c’est surtout à Diapaga, dans l’Est précisément, que des zones ont été déclarées épidémiques.
Le docteur Issiaka Yaméogo, chef de service de la surveillance épidémiologique à la Direction de la santé de la population, explique que "en dehors de la région de l’Est, nous n’avons pas connu une situation d’épidémie dans les autres régions. Au niveau de la région du Sud-ouest nous avons pratiquement quatre districts qui ont connu des situations d’alerte, mais pas d’épidémie".
Il souligne que les services sanitaires ont mis en place un plan de riposte : "nous avons travaillé à faire en sorte que les agents de santé soient renforcés en termes de capacité de diagnostic et de prise en charge".
Pour Landaogo Wilfried Ouédraogo, "les médicaments qui ont été prépositionnés pour la prise en charge des cas ont été également renforcés pour faire en sorte que les cas qui vont se présenter soient pris en charge gratuitement. Les populations ont été davantage sensibilisées sur la question, les mesures de prévention mais également ce qu’il faut faire quand on présente une situation avec un tableau de méningite".
Dans la région du Sud-ouest, le germe en cause n’appelle pas tout de suite une vaccination mais c’est surtout une prise en charge renforcée et précoce, selon les services sanitaires.
Ces services annoncent dès demain le début d’une campagne de vaccination réactivée dans au moins trois zones de Diapaga. Au moins 70% de la population sera vaccinée.