Le même jour, le gouvernement espagnol a fait part des arrestations en Espagne de quatre narcotrafiquants présumés, en lien avec la découverte jeudi dans les eaux équatoriennes de plus de cinq tonnes de cocaïne à bord d'un cargo.
Sur les photos diffusées par la police espagnole, apparaît un modeste et vieux bateau de pêche à la coque rouillée: il s'agit de l'embarcation qui transportait vers l'Espagne "2,4 tonnes de cocaïne" réparties en 80 colis, selon un communiqué de la police nationale.
Le 4 mai, ce bateau vénézuélien "a été localisé dans les eaux de l'Atlantique et abordé par des membres du Groupe spécial d'opérations (Geos)" de la police, selon cette source. "Les sept membres d'équipage, de nationalité vénézuélienne, ont été arrêtés et un pistolet a été saisi".
L'embarcation a été conduite jusqu'à Palma de Gran Canaria, dans les îles espagnoles des Canaries.
L'enquête était menée en collaboration avec la police portugaise, le service de police fédérale américain chargé de la lutte contre le narcotrafic (DEA) et l'Agence nationale contre le crime britannique (NCA).
Vendredi, à Quito, les autorités équatoriennes avaient annoncé une saisie de drogue gigantesque - 5,5 tonnes de cocaïne, cachées à bord d'un navire de grand tonnage battant pavillon panaméen, le KRAKEN 1 - et l'arrestation de 20 personnes.
En lien avec cette affaire, l'Espagne a fait part lundi de quatre arrestations supplémentaires, cette fois à Madrid et Vigo (Galice, nord-ouest).
Car "une organisation de Galice dirigeait l'opération depuis l'Espagne", a assuré le ministère de l'Intérieur dans un communiqué, tandis qu'un Espagnol avait été placé sur le bateau panaméen, "comme garant et responsable de la cargaison".
Les autorités équatoriennes avaient auparavant déclaré que la bande était "dirigée par un Espagnol et un Colombien".
Pour Madrid, cette saisie de 5,4 t de cocaïne est l'une des plus importantes de l'histoire du trafic de drogue à destination de l'Espagne.
Le navire mouillait sur la côte de la province équatorienne de Santa Elena (sud-ouest), pour remplir ses soutes de ballast destiné à l'Espagne, selon la même source.
La drogue était dissimulée dans un compartiment cachée sous les soutes et le cargo devait passer par le Canal de Panama, "un nouveau +modus operandi+ des narcotrafiquants pour ce type d'envois transatlantiques", selon Madrid.
Avec Afp