Le nombre de morts violentes est passé de 482 cas en 2007 à 292 en 2016 (-39,4%), selon les tableaux présentés à la presse par le ministre de l'Intérieur, Juan Ignacio Zoido.
En 2016, le pays a connu 0,63 cas d'homicides ou d'assassinats pour 100.000 habitants, très en dessous de la moyenne européenne de 0,99, a dit M. Zoido devant la presse, en citant des chiffres d'Eurostat.
Seule l'Autriche présente de meilleurs chiffres (0,47 cas pour 100.000 habitant), à comparer par exemple avec ceux du Royaume-Uni (0,95) ou de la France (1,20).
Bien que l'Espagne reste la principale porte d'entrée de la drogue en Europe, le pays se félicite d'une chute de la criminalité à des niveaux historiques.
Le nombre total de délits a connu une baisse de 1,2% en 2016 par rapport à 2015, pour aboutir à un taux de criminalité de 43,2 pour 1.000 habitants.
Ce recul intervient alors que les crimes liés au trafic de stupéfiants ont augmenté l'an passé de 3,1%, à 12.440 cas.
Le pays a par ailleurs connu 44 morts violentes de femmes, sous les coups de leur compagnon ou de leur ex-conjoint, contre 60 cas en 2015. Le ministre a souligné "la baisse de ce chiffre noir", la violence dite "de genre" (menées pour la plupart par des hommes contre des femmes) étant une "cause nationale" en Espagne, où les médias font leurs gros titres sur les victimes, poignardées, frappées, brûlées, etc.
Le pays avait adopté en 2004 une loi contre les violences faites aux femmes, entrée en vigueur l'année d'après.
Avec AFP