Dans une longue interview à la chaîne catalane TV3 enregistrée avant ladite controverse et diffusée jeudi soir, Piqué explique que le rôle d'entraîneur n'est pas fait pour lui et qu'il se verrait plutôt devenir dirigeant.
"Entraîneur, je ne me l'imagine pas, je n'y prendrai pas de plaisir. Alors que président, en revanche, je crois que je pourrais bien faire les choses et c'est au final ce qui me passionne", a expliqué le défenseur (29 ans).
"Je vois aussi que ma carrière de joueur se rapproche de la fin et l'étape suivante est de devenir président", explique le joueur, qui a lancé en marge de sa carrière une société de jeux vidéos.
Le président du Barça, qui dispose d'un mandat de six ans, est élu par les "socios" (supporters-actionnaires) du club.
Interrogé vendredi sur la question, l'entraîneur de l'équipe première, Luis Enrique, a salué les ambitions de son joueur. "Je crois qu'il s'est exprimé merveilleusement bien, il a cette grande capacité à communiquer", a commenté le technicien blaugrana en conférence de presse.
"Il s'est très bien expliqué. Gerard Piqué peut devenir ce qu'il souhaite au Barça. Il est déjà joueur, ce qui est le plus important, ou peut-être le plus amusant. Mais il peut être ce qu'il souhaite, entraîneur, président... D'abord parce qu'il est très +culé+ (supporter du Barça, NDLR), et, ensuite, parce que c'est quelqu'un de très préparé pour cela."
Au micro de TV3, Piqué a par ailleurs réaffirmé son engagement en faveur du "droit à décider" de la Catalogne, riche région du nord-est de l'Espagne qui a engagé un bras de fer avec Madrid sur la question de l'indépendance.
"Je suis totalement d'accord avec le droit à décider. Je me mouille pour les choses auxquelles je crois et j'ai bien fait d'aller aux manifestations", a-t-il ajouté, allusion à sa présence aux défilés de la "Diada", journée "nationale" de cette région fière de sa langue et de sa culture.
"Je sais que souvent, cela a conduit à ce que je reçoive l'accueil que j'ai reçu en allant ensuite jouer avec l'Espagne mais je crois que je devais le faire", a fait valoir Piqué.
Souvent sifflé par le public espagnol, le défenseur international (85 sélections) s'est retrouvé dimanche au centre d'une énième polémique avec la "Roja" pour avoir découpé les manches de son maillot, se retrouvant accusé à tort d'avoir voulu ôter un liséré aux couleurs de l'Espagne.
Se disant fatigué d'avoir à se justifier, Piqué a annoncé dans la foulée sa décision de raccrocher après la prochaine Coupe du monde en Russie en 2018.
Avec AFP