L'ancienne star du football, au pouvoir depuis janvier 2018, a expliqué à la télévision qu'il sera interdit de voyager entre les 15 comtés de ce petit pays pauvre d'Afrique de l'Ouest à partir de vendredi à 23H59 (GMT et locales).
Toutes les entreprises et services de l'Etat non-essentiels seront fermés.
Les habitants de quatre comtés, dont celui de Monrovia (environ un million d'habitants), devront rester confinés chez eux pendant deux semaines, a-t-il ajouté.
Pendant cette période, un seul membre par ménage sera autorisé à sortir, dans son voisinage immédiat, pour acheter de la nourriture ou pour des raisons médicales, et pour une durée maximum d'une heure.
"Nous devons nous demander pourquoi respecter ces mesures. La réponse est simple: pour sauver des vies", a dit l'attaquant vedette dans les années 1990 du PSG et de l'AC Milan.
Ces nouvelles dispositions renforcent des mesures déjà en place, telles que l'interdiction des rassemblements et la fermeture des liaisons aériennes avec les pays fortement touchés par le Covid-19.
Comme dans d'autres pays d'Afrique, les experts craignent que le système de santé soit incapable de faire face à une propagation massive de la maladie dans la population, d'environ 4,8 millions de personnes, dont beaucoup vivent sous le seuil de pauvreté.
Le pays, qui entretient des relations étroites avec les Etats-Unis, a déclaré 13 cas de coronavirus et trois décès.
George Weah a toutefois souligné que le Liberia était confronté à sa plus grande menace depuis l'épidémie de fièvre Ebola qui y a fait plus de 4.800 morts entre 2014 et 2016.
"L'épouvantable scénario qui commence à se faire jour doit être un avertissement suffisant pour pousser chacun d'entre nous à agir immédiatement", a insisté l'unique Ballon d'or africain.
George Weah, qui a accédé à la présidence en promettant de créer des emplois et d'investir dans l'éducation, a déçu les attentes de nombreux Libériens.
Le pays reste affligé par la pauvreté, l'inflation et les pénuries de carburant et peine toujours à se remettre de guerres civiles qui ont fait 250.000 morts de 1989 à 2003, après des années de mauvaise gestion.