Ilhan Omar, une réfugiée somalienne élue sous l'étiquette démocrate au début du mois, a participé à la réécriture du réglement intérieur qui interdit depuis 181 ans d'avoir la tête couverte. La nouvelle version autorisera des exceptions pour raisons religieuses: celles-ci s'appliqueraient au foulard islamique, à la kippa juive ou au turban sikh.
Ce changement devrait être approuvé en janvier par la Chambre des représentants, désormais à majorité démocrate.
"Personne d'autre que moi ne me met un foulard sur la tête. C'est mon choix, protégé par le premier amendement" de la Constitution, a expliqué samedi Ilhan Omar sur Twitter.
"Et ce n'est pas la seule interdiction que je veux supprimer", a ajouté l'élue du Minnesota, l'une des deux parlementaires musulmanes du Congrès.
Le Conseil des relations américano-islamiques a dit lundi soutenir la proposition qui "met à jour une politique anachronique et met la Chambre des représentants en conformité avec la Constitution et la protection de la liberté religieuse".
Un nombre record de femmes et d'élus issus des minorités - hispanique, afro-américaine, amérindienne et LGBTQ - se retrouveront début janvier pour la nouvelle session parlementaire.
Le démocrate Jim McGovern, qui devrait présider la commission chargée de voter le nouveau règlement intérieur, a affirmé que ce changement reflétait la diversité du Congrès.
"Il va stipuler qu'aucune restriction ne doit empêcher un membre de faire le travail pour lequel il a été élu à cause de sa religion", a-t-il dit.
L'interdiction était dénoncée par plusieurs parlementaires, notamment la démocrate Frederica Wilson, connue pour porter des chapeaux aux couleurs tapageuses. Elle ne sera toutefois pas concernée par le changement, les couvre-chefs restant interdits.
Avec AFP