Les milices "d'autodéfense" amhara Fano ont épaulé l'armée éthiopienne durant les deux ans de conflit l'opposant aux autorités rebelles de la région voisine du Tigré, auquel a mis fin un accord signé en novembre 2022 à Pretoria. Cet accord, vu comme un retournement d'alliance, a exacerbé les tensions en Amhara, lesquelles ont dégénéré en conflit ouvert quand le gouvernement fédéral a tenté en avril de désarmer des forces régionales.
"Les combats ont commencé ce matin autour de 08H00 (05H00 GMT), on entend toujours des tirs. Il semble que les Fano contrôlent certaines parties de la ville, je vois des petits groupes sur la route principale", a déclaré par téléphone à l'AFP un diacre de la ville ayant requis l'anonymat pour des raisons de sécurité.
Il n'a pas été possible de vérifier ces assertions de manière indépendante, les autorités fédérales restreignant l'accès à l'Amhara. Ni le gouvernement fédéral ni l'armée éthiopienne n'ont répondu dans l'immédiat aux messages de l'AFP.
Un autre habitant joint par l'AFP et souhaitant rester anonyme a lui aussi raconté que les combats, commencés vers 08H00, se poursuivaient et que les Fano étaient visibles en ville. Il a assuré qu'aucun combat n'avait eu lieu mercredi près des églises rupestres, site inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco. Un troisième habitant de Lalibela a confirmé que la ville était le théâtre de combats sans vouloir donner d'autre détails.
Le gouvernement fédéral a déclaré en août l'état d'urgence en Amhara. L'armée fédérale en contrôle grandes villes et grands axes, mais la situation est très volatile et les Fano multiplient les coups de main dans les zones rurales.
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