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Addis-Abeba se dit prête à discuter, mais veut reprendre le contrôle au Tigré


Après cinq mois de trêve, les combats ont repris fin août entre l'armée fédérale éthiopienne et les rebelles du Tigré.
Après cinq mois de trêve, les combats ont repris fin août entre l'armée fédérale éthiopienne et les rebelles du Tigré.

Le gouvernement éthiopien a répété lundi être disposé à des pourparlers de paix, tout en disant vouloir prendre le contrôle de sites fédéraux dans la région septentrionale du Tigré, au lendemain d'un appel de l'Union africaine (UA) à y cesser "immédiatement" les hostilités.

Le gouvernement se dit "contraint de prendre des mesures défensives pour protéger la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays" face "aux attaques répétées" des autorités rebelles du Tigré, en "collusion active" avec des "puissances étrangères hostiles", indiquent les autorités fédérales dans un communiqué.

"Il est donc impératif que le gouvernement d'Ethiopie prenne le contrôle immédiat de tous les aéroports, autres infrastructures fédérales et installations dans la région" du Tigré, poursuit-il. Et "tout en poursuivant ces objectifs", le gouvernement se dit "déterminé à une résolution pacifique du conflit via les pourparlers de paix sous l'égide de l'UA".

Les rebelles du Tigré se disent prêts à respecter un cessez-le-feu
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Le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, avait appelé dimanche à "un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel", se disant "gravement inquiet des informations sur l'intensification des combats" au Tigré.

L'ONU, les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) notamment ont fait part de leurs inquiétudes ce weekend, notamment au sujet des bombardements sur la ville de Shire, à environ 40 km au sud de la frontière éthiopienne avec l'Érythrée. Un membre de l'International Rescue Committee (IRC) a succombé à des blessures reçues vendredi lors d'un bombardement, selon des sources humanitaires. Un des ses collègues a été blessé.

Dans son communiqué lundi, le gouvernement éthiopien dit "regretter profondément" toutes les "atteintes" infligées aux civils, dont le personnel humanitaire. Il "réitère son appel aux civils et acteurs humanitaires à s'éloigner des installations militaires" des rebelles tigréens, dénonçant leur "habitude établie d'utiliser les civils comme boucliers humains et les installations civiles à des fins militaires".

Après cinq mois de trêve ayant laissé entrevoir des espoirs de négociations de paix, les combats ont repris depuis le 24 août dans le nord de l'Ethiopie entre l'armée fédérale éthiopienne – épaulée par des forces des régions frontalières du Tigré et par l'armée de l'Érythrée – et les rebelles de la région dissidente du Tigré.

Le bilan de cette guerre meurtrière est inconnu. Mais elle a provoqué une catastrophe humanitaire, déplaçant plus de deux millions de personnes et plongeant des centaines de milliers d'Ethiopiens dans des conditions proches de la famine, selon l'ONU.

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