Les équipes de l'ONU "ont trouvé les deux camps totalement détruits, et toutes les installations humanitaires pillées et vandalisées", a indiqué un porte-parole du HCR, Boris Cheshirkov, lors d'un point de presse à Genève, confirmant ainsi ce qui avait pu être déduit d'images satellite au mois de février.
Le HCR a aussi fait part de son inquiétude pour les quelques 20.000 réfugiés érythréens qui vivaient là et ont tous fui les camps.
Un nombre indéterminé est disséminé aux alentours de la ville de Shiraro, a précisé le HCR, indiquant qu'une prochaine mission menée avec l'Agence éthiopienne pour les réfugiés (ARRA), doit évaluer leur nombre, leurs besoins et leur souhait d'être éventuellement relocalisés.
Le HCR rappelle que plus de 7.000 des réfugiés qui se trouvaient initialement dans les camps détruits se sont rendus dans les deux autres camps de réfugiés érythréens au Tigré, Mai Aini et Adi Harush.
Environ 1.000 autres ont fui ailleurs en Ethiopie.
L'aide humanitaire a pu parvenir aux réfugiés dans les camps de Mai Aini et Adi Harush mais ils sont surpeuplés, note l'agence onusienne, qui cherche de nouveaux emplacements pour installer les réfugiés, ce qui est d'autant plus pressant que la saison des pluies approche.
A ces réfugiés érythréens viennent s'ajouter quelque 95.000 Ethiopiens déplacés qui se trouvent dans le district de Shiraro.
La très grande majorité d'entre eux vivent dans les communautés locales.