Bruno Tshibala, secrétaire général-adjoint de l'UDPS, et porte-parole du Rassemblement a confirmé à VOA Afrique la mort d'Etienne Tshisekedi.
"Il est parti consulter son médecin à Bruxelles où il était suivi. Les premiers examens étaient bons mais d'une manière surprenante, il a succombé. Je confirme que le président de l'UDPS a rendu l'âme", confirme-t-il.
"La mort d’un grand leader de la trempe du président Tshisekedi ne pourra qu’avoir un grand impact sur les tractations pour parvenir à finaliser l’accord du 31 décembre 2016 et l’avenir du pays", estime M.Tshibala.
Après l'annonce de la mort, les militants de l'UDPS ont vite gagné la permanence de leur parti pour faire le deuil. Mais certains qui, selon la police, essayaient de troubler l'ordre public, ont été dispersés à coup des gaz lacrymogènes.
En 2011, VOA Afrique s'était entretenu avec lui. Concurrent malheureux de M. Kabila à la présidentielle de novembre 2011, marquée par des irrégularités massives, M. Tshisekedi n'avait jamais reconnu la victoire de M. Kabila et s'était proclamé "président élu" de la RDC après l'annonce des résultats officiels.
Etienne Tshisekedi était né à Kananga (alors Luluabourg au Congo belge) le président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Le décès de "Tshitshi", comme le surnommaient affectueusement ses partisans est survenu huit jours après son départ de RDC, en pleines négociations politiques sur un partage du pouvoir entre l'opposition et la majorité soutenant le président Joseph Kabila en fonction depuis 2001.
Concurrent malheureux de M. Kabila à la présidentielle de novembre 2011, marquée par des irrégularités massives, M. Tshisekedi n'avait jamais reconnu la victoire de M. Kabila et s'était proclamé "président élu" de la RDC après l'annonce des résultats officiels.
Le décès du "Sphynx de Limete" survient à un moment crucial pour la RDC, pays de plus de 71 millions d'habitants parmi les moins développés de la planète.
M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter. La présidentielle n'ayant pas été organisée avant la fin de son mandat, le 20 décembre, le chef de l'État s'est maintenu en fonctions en vertu d'un arrêt controversée de la Cour constitutionnelle.
Le 31 décembre, la majorité et l'opposition ont signé un accord politique destiné à mettre en place un régime de transition politique jusqu'à l'organisation d'un présidentielle devant avoir lieu, aux termes de cet accord à la fin de l'année.
Mais les négociations sur le mise en place de cet accord, et très concrètement sur le partage postes au sein du gouvernement, qui devaient théoriquement s'achever au cours du week-end n'ont toujours pas abouti.
Réaction du pouvoir
La mort d’Etienne Tshisekedi "est une très perte pour la nation congolaise", estime le secrétaire général de parti au pouvoir, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie. "La politique ne sera fera plus de la même manière en RDC avec la disparition de cette figure emblématique qui a structuré dans une large manière non seulement l’opposition congolaise et mais aussi la politique congolaise ", soutient-il.