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Euro-2016: L'Allemagne cherche encore ses quatre mousquetaires


Euro 2016: Allemagne - Pologne (rouge),Stade de France, jeudi 16 juin 2016.
Euro 2016: Allemagne - Pologne (rouge),Stade de France, jeudi 16 juin 2016.

Avec Özil en chef d'orchestre, le remuant et imprévisible Müller, Gomez en exécuteur des basses oeuvres et Draxler en dynamiteur, l'Allemagne a trouvé un quatuor aussi complémentaire qu'Atos, Porthos, Aramis et D'Artagnan dans le célèbre roman de cape et d'épée.

Petite touche par petite touche, le sélectionneur Joachim Löw affine son quatuor offensif, et les progrès observés contre la Slovaquie laissent penser qu'il a peut-être trouvé la bonne formule, à temps pour le quart explosif de l'Euro-2016 contre l'Italie, samedi.

"Jeder Für Jeden", c'est le titre de la chanson de l'équipe d'Allemagne pour l'Euro-2016 et un hashtag qui s'étale sur les réseaux sociaux. En français, on pourrait presque le traduire par "un pour tous, tous pour un", devise des Trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas, qui, comme chacun sait, sont en fait plutôt quatre.

Quatre comme le nombre de joueurs offensifs qu'aligne Joachim Löw dans son onze de départ, que ce soit dans son 4-2-3-1 habituel ou le 3-3-3-1 qu'il tente parfois.

Depuis le début de la compétition, c'est aussi la partie de l'équipe où il a le plus tâtonné.

Il a démarré avec Mario Götze en pointe, soutenu par Thomas Müller, Mesut Özil et Julian Draxler lors des deux premiers matches, pour un résultat décevant.

Il a ensuite placé Mario Gomez en pointe, sortant Draxler pour décaler Götze contre l'Irlande du Nord. Malgré une performance plus encourageante, il s'est résolu à sacrifier l'attaquant du Bayern en manque d'explosivité, pour remettre Draxler à gauche, avec cette fois-ci un match bien plus consistant devant.

- "Je lui avais dit d'avoir du cran" -

Avec un but, le troisième, et une passe décisive sur le deuxième but de Gomez, Draxler a été élu homme du match de cette victoire nette et sans bavure contre la Slovaquie (3-0).

Lui qui n'avait joué qu'un quart d'heure de la demi-finale du Mondial-2014 face au Brésil (7-1), alors que le score était déjà de 6-0, a parfaitement saisi sa chance à 22 ans et pour sa 22e sélection.

"Julian a été très bon aujourd'hui. Je lui avais dit d'avoir du cran, de prendre des risques, de tenter des dribbles", a commenté après le match Joachim Löw, qui se plaignait récemment du manque de joueurs capables d'éliminer balle au pied en Allemagne.

Avec Özil en chef d'orchestre, le remuant et imprévisible Müller, Gomez en exécuteur des basses oeuvres et Draxler en dynamiteur, l'Allemagne a trouvé un quatuor aussi complémentaire qu'Atos, Porthos, Aramis et D'Artagnan dans le célèbre roman de cape et d'épée.

De là à définitivement écarter Götze, qui n'est même pas entré en jeu contre les Slovaques, pour s'installer dans le onze de départ ?

"C'est certainement l'idée. Je crois que j'ai donné de bons arguments aujourd'hui", a commenté avec franchise Draxler, dont la première sélection remonte à ses 18 ans mais qui n'a jamais réussi à s'imposer vraiment.

- "Qu'est ce qu'on va faire de Götze" -

"Qu'est ce qu'on va faire de Götze, maintenant ?", se demandait l'hebdomadaire Sport Bild sur son site internet.

Le comparatif entre les deux joueurs, au temps de jeu quasiment identique - 222 minutes pour Draxler, 210 pour Götze - penche nettement en faveur du premier avec un but et une passe décisive contre zéro pour le Bavarois, et surtout des taux de dribbles réussis respectivement de 71% et 38%.

Certes, il ne faut pas sous-estimer la cote d'amour très élevée dont bénéficie Götze auprès de Löw, bourreau de l'Argentine en finale du Mondial-2014 (1-0, ap. prol), malgré une saison décevante en club, marquée par une longue blessure aux adducteurs.

Mais aussi perfectionniste et constamment à l'affût d'une énième variation subtile dans le jeu que soit Löw, il semble très peu probable de le voir remettre une nouvelle fois son ouvrage sur le métier.

D'autant que c'est un quart de finale face à l'Italie qui attend l'Allemagne, pour un duel qu'elle n'a jamais remporté en compétition officielle par le passé et qui ne sera certainement pas à fleurets mouchetés.

Avec AFP

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