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Euro-2016 - Pologne-Portugal : qui de Lewandowski ou Ronaldo va survivre aux quarts ?


Robert Lewandowski (Archives)
Robert Lewandowski (Archives)

Robert Lewandowski ou Cristiano Ronaldo ? Jeudi soir, l'une de ces deux stars mondiales du foot aura quitté l'Euro-2016 au terme du premier quart de finale, Pologne-Portugal, qui a lieu à Marseille (sud) à partir de 21h00 (19H00 GMT).

Les quarts s'achèveront dimanche au Stade de France, dans la banlieue nord de Paris, -une semaine pile avant la finale- par le duel entre la France, pays organisateur, et la petite Islande, qui a stupéfait l'Europe en sortant l'Angleterre en 8e (2-1). Entre-temps, le pays de Galles sera opposé à la Belgique vendredi à Lille (nord) et l'Allemagne affrontera l'Italie samedi à Bordeaux (sud-ouest) dans l'affiche de loin la plus relevée de ce tour.

Pologne-Portugal, c'est le bizuth contre le vieux routier.

La Pologne n'a jamais atteint le dernier carré de l'Euro et elle ne l'a pas fait dans un grand tournoi international depuis le Mondial-82. Le Portugal, lui, vise une quatrième demi-finale en cinq Euros, ce qui serait aussi la troisième sous le règne de Ronaldo.

En 2004, sur son terrain puisqu'il était le pays organisateur, le Portugal avait perdu la finale contre la Grèce (1-0) et Ronaldo, âgé de 19 ans, avait terminé en larmes.

Depuis, le diamant du Real Madrid est devenu une mégastar et exhibe plus volontiers ses abdos que ses états d'âme.

Des accès de frustration ont certes percé au début de l'Euro, dans lequel il a mis du temps à entrer, avec notamment un penalty raté contre l'Autriche au deuxième match. Mais ensuite, Ronaldo s'est ressaisi.

"Tout le monde parle de lui, mais pourquoi? Parce qu'il est excellent. Mais c'est normal de parler de lui, de Neuer ou des très grands", a estimé son sélectionneur Fernando Santos.

- Défense de regarder -

"CR7" a pris en main le destin de son équipe lors du dernier match de poule, avec un doublé et une passe décisive contre la Hongrie (3-3) pour sauver la qualification. Puis, il a joué un rôle majeur dans l'élimination de la Croatie en 8e sur la seule frappe du match, qui a amené le but de Quaresma à trois minutes du terme (1-0 a.p.).

Toujours friand de records, le triple Ballon d'Or a d'autres quêtes personnelles. Il a déjà battu le record de matches joués dans cette compétition, qu'il devrait porter à 19 jeudi, loin devant le Français Lilian Thuram et le Néerlandais Edwin Van der Sar (16 matches). Et il pourrait rattraper Michel Platini au nombre de buts marqués : il en est à huit, contre neuf au N.10 français, réalisés en une seule édition (1984).

"Cela va être très spécial pour moi de me mesurer à lui. Mais le plus important, c'est de ne pas le regarder. On va essayer de jouer en équipe, pas de miser sur nos individualités", a assuré l'attaquant polonais Arkadiusz Milik.

Car la star de son équipe, Lewandowski, n'a toujours pas marqué, malgré ses 42 buts avec le Bayern Munich cette saison et son étiquette de meilleur réalisateur des qualifications de l'Euro avec 13 buts.

Il a au moins réussi son tir au but en 8e de finale contre la Suisse (1-1 a.p., 5 t.a.b. à 4), le premier de la série, en bon leader.

- Attention aux cartons -

Le sélectionneur Adam Nawalka l'a défendu mercredi: "C'est l'un des meilleurs attaquants au monde, le meilleur N.9 pour moi. Il est marqué à la culotte depuis le début et les adversaires essaient de l'empêcher de jouer en faisant des fautes à la limite".

Si on se focalise sur eux, Ronaldo et Lewandowski ne sont pas seuls. Le Portugais a à ses côtés des seconds de talent, comme Nani ou le fantasque Quaresma.

La Pologne, elle, s'appuie sur un bloc-équipe fort, avec entre autres Blaszczykowski et Krychowiak au milieu et Fabianski dans le but.

Un autre élément pourrait faire la différence, le nombre de cartons jaunes reçus. Huit joueurs polonais, dont les trois-quarts de la défense, sont sous la menace de manquer une éventuelle demi-finale, au risque de les brider inconsciemment, contre trois seulement côté Portugal.

Les Portugais n'ont pas l'histoire de leur côté et le stade Vélodrome de Marseille n'est pas un bon souvenir pour eux : ils s'y étaient laissé remonter par la France de Platini en demi-finale de l'Euro-1984, de 2-1 à 2-3 en prolongation.

Mais ils n'avaient pas de Cristiano Ronaldo...

Avec AFP

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