"Ma famille et mes enfants ne viendront pas au stade. Le risque est pour moi tout simplement trop important", a-t-il dit dans l'hebdomadaire Sport Bild, interrogé sur ses sentiments avant de retrouver le Stade de France le 16 juin contre la Pologne pour le 2e match de la Mannschaft dans le groupe C de l'Euro-2016.
"C'est bien sûr dommage qu'on soit confronté à une telle question. Mais ces derniers temps, trop de choses se sont passées qui font réfléchir. En ce qui me concerne, durant l'Euro, je veux me concentrer uniquement sur le football et je me sens tout simplement mieux si ma famille n'est pas au stade", a expliqué le défenseur du Bayern Munich, père de jumelles.
En réaction à ces propos, le président de la fédération allemande de football (DFB), Reinhard Grindel, a estimé qu'il s'agissait d'une "affaire d'appréciation sur laquelle chacun doit décider pour soi et sa famille". "Je respecte ça mais je ne veux pas commenter. Nous avons comme auparavant confiance dans les instances françaises en charge de la sécurité", a-t-il ajouté, selon l'agence allemande SID, filiale de l'AFP.
Lors d'une rencontre avec la presse la semaine dernière à Berlin, M. Grindel avait affirmé que la DFB avait "en accord avec les organisateurs français et nos propres services de sécurité programmé une ou deux mesures particulières" pour assurer la sécurité de la sélection allemande, sans donner plus de détails.
"La situation est totalement détendue chez nous", a de son côté estimé Joachim Löw, le sélectionneur de la Mannschaft, lors d'un point de presse à Evian en France où l'équipe d'Allemagne prépare la compétition.
"Les mesures de sécurité qui sont prises, que parfois nous ne remarquons même pas vraiment, nous les avons déjà connues au Brésil ou en Afrique du Sud. Évidemment, la sécurité est un sujet important, mais l'équipe n'en parle pas dans notre camp de base. Personne ne se sent menacé, on se concentre sur notre travail et c'est le principal", a-t-il ajouté.
L'équipe d'Allemagne affrontait les Bleus le 13 novembre 2015 pour un match amical aujourd'hui gommé des mémoires devant l'horreur des attaques terroristes qui s'étaient produites ce soir-là à Paris et près du Stade de France, à Saint-Denis, et qui avaient fait au total 130 morts.
Quelques jours plus tard, l'équipe allemande avait vu son match contre les Pays-Bas annulé à Hanovre à la dernière minute en raison d'une menace d'attentat.
Ces événements ont profondément marqué les joueurs allemands.
Avec AFP