Joshua Boyle, 34 ans, est apparu lundi une minute par lien vidéo depuis la prison d'Ottawa, vêtu de la combinaison orange des détenus, comme lors de son inculpation formelle le 3 janvier.
Le juge a reporté au 15 janvier l'examen des conditions de sa remise en liberté que ses avocats doivent mettre en place pour assurer la sécurité des victimes présumées.
Il fait face à quinze chefs d'inculpation pour agressions sexuelles, séquestrations, violences, administration de substances psychotropes, menaces de mort et faux témoignage.
La justice a interdit par ordonnance la publication de l'identité des victimes de ces violences qui se seraient déroulées entre le 14 octobre --jour du retour de la famille Boyle sur le sol canadien-- et le 30 décembre.
M. Boyle a été interpellé et incarcéré le 1er janvier.
Dans une déclaration écrite et sans dire être la victime de ces agressions, son épouse américaine Caitlan Coleman avait estimé la semaine dernière que l'état mental de son mari était à l'origine des faits reprochés.
"La tension et le traumatisme" pendant sa longue captivité ont eu des "effets sur son état mental", avait-elle souligné en souhaitant "avec compassion et pardon" que son mari puisse bénéficier de l'aide nécessaire à sa guérison.
Joshua Boyle et Caitlan Coleman, mariés depuis 2011, ont été kidnappés par les talibans peu après leur entrée en Afghanistan en 2012 --elle était enceinte-- puis remis au réseau extrémiste Haqqani au Pakistan.
Ils ont été libérés mi-octobre, ainsi que leurs trois enfants, âgés de six mois à cinq ans, tous nés en captivité.
Avec AFP