Avec la fin prochaine du ramadan, la communauté musulmane du Sénégal va célébrer la Korité. Et justement dans ce pays de l'Afrique de l'Ouest, il est de coutume de préparer du poulet en guise de repas. Une période faste pour les aviculteurs. Seulement la pandémie de coronavirus a encore cette année miné leur business.
Alioune Fall est aviculteur. "Évidemment que notre activité est touchée par la pandémie de Covid-19. Mais honnêtement on s'en sort quand même. L'année dernière était pire. Car la fête coïncidait avec l'état d'urgence notamment le couvre-feu ou encore l'interdiction du transport interrégional. Mais cette année on arrive à faire un chiffre d'affaires correct", concède-t-il.
Un autre aviculteur, Assane Diop, estime que cette année encore les clignotants sont au rouge. Une faible production, forcément un chiffre d'affaires moins important. Il nous explique le pourquoi. "Notre chiffre d'affaires a baissé. Nous avons réduit le nombre de poussins car nous ne souhaitons pas avoir du mal a écouler tout notre stock", dit-il.
Arona conforte ses collègues. Entre une forte concurrence, la cherté du prix des aliments et la conjoncture, la vente de poulet en cette période de Korité bat de l'aile.
"Notre business est confronté à beaucoup de difficultés en cette période de Korité. Il y a une forte concurrence en ce moment. Car tout le monde se dit aviculteur. Il y a également la hausse du prix de l'aliment pour poussin. Le prix du sac est passé de 14 500f à 15 500 francs CFA", se plaint-il.
Dans l'assiette du Sénégalais lambda, il est impensable de ne pas voir du poulet rôti le jour de la Korité. Seulement depuis l’apparition du nouveau coronavirus, les aviculteurs dénoncent des pertes de gains. Un fait qui s'explique selon eux par la conjoncture qui touche les populations depuis le début de la pandémie.