C'est la deuxième fois en quelques mois que le réseau social américain est confronté à ce type de problème: il avait déjà reconnu fin septembre avoir fourni durant deux ans des durées moyennes de visionnage de vidéo surestimées de 60% à 80%.
Cette fois-ci, Facebook indique par exemple que depuis le mois de mai, ses données agrégées sur 7 ou 28 jours pour l'audience des "pages" (créées sur son réseau par des entreprises ou des marques) oubliaient de "dé-dupliquer" les personnes étant revenues à plusieurs reprises durant ces périodes. Une fois la correction faite, le nombre de visiteurs devrait être revu à la baisse de respectivement 33% et 55%.
Facebook admet également avoir surestimé de 7% à 8% en moyenne, depuis le mois d'août, le temps passé sur les articles publiés par des éditeurs de presse en utilisant son outil Instant Article.
Il a par ailleurs opté pour une définition plus restrictive du nombre de visionnage des publicités payantes intégrées aux fils d'actualité de ses utilisateurs, ce qui devrait réduire en moyenne de 20% les chiffres d'audience qu'il fournit aux annonceurs.
Le réseau social assure en revanche avoir sous-estimé le nombre de personnes regardant en intégralité des vidéos publiées sur son réseau. Le nombre de "vidéos regardées à 100%" devrait en conséquence augmenter d'environ 35%.
Facebook assure que ces données erronées ne sont pas celles sur lesquelles il se base pour fixer les prix facturés pour les publicités diffusées sur son réseau.
Les mesures d'audience sont toutefois importantes pour les annonceurs ou les entreprises qui cherchent à évaluer l'impact de leurs campagnes et le réseau social, qui tire l'essentiel de ses revenus de la publicité, a donc intérêt à conserver leur confiance en leur fournissant des statistiques fiables.
Facebook annonce d'ailleurs mercredi avoir mis en place "un nouveau système d'examen interne pour garantir que nos mesures sont claires et à jour".
Il promet davantage de transparence à l'avenir, avec des définitions plus claires des chiffres fournis ainsi que des informations régulières sur les changements qu'il met en place. Il dit aussi réfléchir à l'utilisation de davantage de données fournies par des sociétés spécialisées dans les mesures d'audience comme comScore ou Nielsen.
Avec AFP