Après avoir perdu jusqu'à 19,6% en tout début de séance, le titre de l'entreprise dévissait vers 13H50 GMT de 18,34% à 177,61 dollars. A ce niveau, cela correspond à une perte de 115 milliards de dollars de capitalisation boursière.
Forte d'une envolée de 23,3% depuis le début de l'année, l'action Facebook avait pourtant grimpé mercredi à un niveau inédit, atteignant 217,50 dollars.
Mais le groupe, englué depuis plusieurs mois dans les polémiques, a pris les investisseurs et analystes financiers de court mercredi soir en annonçant ses résultats du deuxième trimestre.
Même si le nombre d'utilisateurs mensuels actifs de Facebook s'affichait au 30 juin en hausse de 11% sur un an à 2,23 milliards, et que son chiffre d'affaires a sur la période progressé de 42% à 13,2 milliards, les observateurs s'attendaient à mieux.
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Coup de massue pour les acteurs du marché, le groupe a également prévenu que le ralentissement de la croissance et la hausse des dépenses allaient se poursuivre nettement dans les mois qui viennent.
"La chute du cours a été entraînée par les commentaires de la direction, qui a toujours adopté une posture très prudente, sur le ralentissement de la croissance du chiffre d'affaires après un trimestre au cours duquel l'entreprise a pour la première fois (depuis son entrée en Bourse) déçu en matière de revenus publicitaires", selon les analystes de Goldman Sachs.
Ils incitent toujours leurs clients à acheter le titre mais ont réduit leur objectif de prix à 12 mois de 225 à 205 dollars l'action.
"Le deuxième trimestre a apporté des grandes surprises à Facebook", a remarqué de son côté Michael Graham, analyste spécialisé dans les technologies chez Canaccord Genuity, qui a aussi revu son estimation de prix de 240 à 200 dollars.
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"La croissance du chiffre d'affaires est affecté de façon importante par les effets de change, les utilisateurs se tournent de plus en plus vers Stories, qui rapportent moins d'argent, et le groupe va potentiellement être affecté par toutes les problématiques autour du Règlement général pour la protection des données", entré en vigueur en mai dans l'Union européenne et qui renforce les droits des usagers, a-t-il souligné.
Avec AFP