Nous sommes au festival Faso Hip-hop. C’est la cinquième édition. Plusieurs rappeurs se succèdent sur scène. Des milliers de fans de ce style musical sont présents.
"J’aime la musique mais surtout le hip-hop, c’est ma culture. C’est à cause de cela je suis là", a dit Martin Belem, un festivalier. Les organisateurs ont constaté que le hip-hop burkinabè n’avait plus de visibilité, d’où la création de ce festival.
"Faso Hip-hop est parti d’un constat. A un moment donné, on a constaté que le hip-hop burkinabè n’avait plus de visibilité et nous en tant que rappeur on a décidé de mettre en place ce festival pour promouvoir notre art", a affirmé Docteur K, membre du groupe K-Djoba, le promoteur du festival.
Mais le festival cette année se tient sous la menace du coronavirus. Alors les organisateurs ont décidé de faire dans la sensibilisation.
"Les gens ne croient même pas à la maladie. Ils disent que ça n’existe pas. Donc s’il y a des festivals comme ça pour leur expliquer cela peut être intéressant et c’est déjà un bon pas", a fait savoir Alrich, un jeune rappeur burkinabè qui a joué au festival.
"C’est une occasion pour passer des messages de sensibilisation. C’est triste, mais le coronavirus est une réalité", a indiqué Docteur K, le promoteur.
Le nombre de nouveaux cas du coronavirus augmente de plus en plus au Burkina. La semaine dernière 221 cas ont été confirmés en 24h, un record.
Faso Hip-hop espère jouer sa partition. Depuis le 9 mars, date de l’apparition de la maladie au Burkina, 4954 personnes ont contracté la maladie dans le pays.