Environ 900.000 écoliers d'établissements publics resteront au fond de leur lit samedi matin, dans une mégalopole enveloppée d'une épaisse fumée depuis les célébrations de la grande fête hindoue de Diwali le week-end dernier.
"Il a été décidé de garder les écoles publiques fermées samedi en raison du brouillard de pollution à Delhi", a déclaré à l'AFP Yogendra Maan, porte-parole de la municipalité de Delhi.
Mais "les écoles fonctionneront normalement à partir de lundi", a-t-il précisé.
La plupart des écoles en Inde donnent cours six jours par semaine, seule une demi-journée étant travaillée le samedi.
La qualité de l'air à Delhi a dramatiquement empiré ces dernières années. L'urbanisation rapide entraîne une hausse des émissions de véhicules diesel, des usines et centrales à charbon.
L'atmosphère est rendue d'autant plus asphyxiante que les campagnes environnantes allument des feux pour se réchauffer ou cuire de la nourriture dans le froid hiver nord-indien.
Ce nouvel épisode de pollution a été déclenché par les festivités pour la fête des lumières, Diwali, où des millions de pétards sont allumés et des feux d'artifice tirés, ce qui a eu pour effet de recouvrir la capitale d'une lourde chape de pollution.
Les indicateurs de certaines particules fines dans l'atmosphère ont pour la première fois dépassé la barre record des 1.000 microgrammes par mètre cube d'air - soit plus de vingt fois les valeurs recommandées par l'OMS.
Un enfant sur sept dans le monde, soit 300 millions, est exposé à un air toxique qui dépasse jusqu'à six fois les normes internationales, selon un récent rapport de l'Unicef. Le plus important contingent d'enfants ainsi à risque est situé en Asie du Sud.
A Gurgaon, ville satellite de Delhi, certaines écoles étaient restées fermées vendredi. D'autres avaient fait le choix d'annuler toute activité sportive ou en extérieur.
Avec AFP