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Fifa - dans le match à 5, Salman est grand favori


Le logo de la FIFA.
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Ils seront bien cinq candidats à se présenter le 26 février à la présidence de la Fifa pour succéder à Joseph Blatter, avec un favori qui se dessine, le Cheikh Salman, patron du foot en Asie, devant l'autre poids lourd, Gianni Infantino, N.2 de l'UEFA.

La Fifa a confirmé sans surprise mardi la liste des cinq candidats connue après le retrait du président de l'UEFA Michel Platini, qui n'a plus le temps d'épuiser les recours contre sa suspension de 8 ans de toute activité dans le football.

Cette élection a été provoquée par la démission le 2 juin 2015 du président Blatter, en poste depuis 1998, alors que la Fifa est secouée par un vaste scandale de corruption.

Salman, le grand favori

Le Cheikh Salman, Bahreïni président de la puissante Confédération asiatique (AFC), vice-président de la Fifa, âgé de 49 ans, s'avance dans la peau du favori. Pourquoi? Une convention de coopération récemment signée entre l'AFC et la Confédération africaine suggère un accord électoral. L'Afrique, avec ses 54 voix sur les 209 votants, est le plus gros contingent électoral devant l'UEFA (53 voix car Gibraltar n'est pas reconnu par la Fifa). En y ajoutant les 46 voix théoriques de l'Asie, Salman pourrait donc s'assurer un beau matelas.

Fin politique, Salman a déclaré récemment sur Skysports qu'il aimerait travailler à la Fifa, s'il était élu, avec Alex Ferguson, ex-coach emblématique de Manchester United, et Richard Scudamore, directeur général de la Premier League. Ferguson pourrait être une caution foot et Scudamore celle de la réussite financière du puissant championnat anglais.

Point faible: Salman est vivement critiqué par les organisations de défense des Droits de l'Homme pour son rôle, qu'il réfute, dans la répression du soulèvement démocratique de 2011 à Bahreïn.

Infantino, le poids lourd

Gianni Infantino, N.2 de l'UEFA, 45 ans, était seulement connu jusqu'ici du grand public comme l'homme chauve qui préside au tirage au sort de la Ligue des champions. Ce juriste polyglotte italo-suisse s'était lancé préventivement dans la campagne le 26 octobre, au cas où son patron, Platini, ne pourrait se présenter. Dès le départ il a mené une vraie campagne de terrain, sillonnant le monde pour se départir de son étiquette de candidat de l'Europe.

Ses soutiens en Amérique centrale et en Amérique du sud, ajoutés aux voix en Europe, font de lui un personnage incontournable dans cette élection. Les observateurs le voient ainsi en mesure de négocier son soutien à Salman en échange d'une préservation des intérêts de la Confédération européenne.

L'une de ses promesses phares est le passage à une Coupe du monde à 40 équipes, contre 32 actuellement.

Ali, isolé

Le Prince Ali, demi-frère du roi Abdallah de Jordanie, âgé de 39 ans, peu charismatique, avait poussé au 2e tour Joseph Blatter le 29 mai dernier, avant de se retirer. Mais il était alors soutenu par l'UEFA, qui est cette fois derrière Infantino. Et il n'a pas l'appui de la Confédération asiatique qui soutient Salman. En voyant l'accord de coopération signé entre l'Asie et l'Afrique, il a dénoncé une "tentative de violer les règles électorales".

Champagne, manque de notoriété

Jérôme Champagne, diplomate français de formation, âgé de 57 ans, connaît à la fois la Fifa (où il a passé 11 ans) pour y avoir été secrétaire général adjoint et l'ensemble des 209 fédérations pour avoir été directeur des relations internationales. Proche de plusieurs fédérations pour lesquelles il mène des missions (Palestine, Kosovo) et malgré le soutien de Pelé, il doit cependant combattre un manque de notoriété et l'étiquette d'un candidat qui plaît à Blatter, président démissionnaire de la Fifa également suspendu 8 ans et mis en examen par la justice civile suisse.

Sexwale, trop discret

Le Sud-Africain Tokyo Sexwale, 62 ans, compagnon de prison de Nelson Mandela, brillant orateur, se présentait au départ comme l'homme neuf réclamé par beaucoup, loin des scandales de la Fifa, même s'il était membre du comité de candidature et d'organisation du Mondial-2010 en Afrique du Sud.

Mais il a peu à peu disparu des écrans radar et a été prié par la Fédération sud-africaine de s'expliquer sur sa trop discrète campagne.

L'homme d'affaires sud-africain qui a bâti sa fortune dans le secteur des mines et des télécommunications, souffre de plus d'un manque d'appuis au sein du foot mondial, alors que ce sont les 209 fédérations membres de la Fifa qui élisent le président.

Avec AFP

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