Se refusant "à hypothéquer l'avenir de la Fifa juste dans un but électoral", le Cheikh bahreïni, l'autre favori à la succession de Joseph Blatter, s'est lui abstenu de toute promesse chiffrée, appelant juste à "la solidarité pour aider les plus petites nations".
"La Fifa génère cinq milliards de dollars (4,5 mds EUR) de chiffre d'affaires. Est-il normal qu'elle ne puisse pas reverser 1,2 md aux fédérations ?", s'est interrogé l'Italo-Suisse.
"Nous devons redistribuer 25% des revenus de la Fifa aux fédérations nationales. C'est votre argent, c'est l'argent des fédérations, ce n'est pas l'argent du président", a ajouté le secrétaire général de l'UEFA, applaudi par les représentants des fédérations.
Sur la période 2011-2014, le chiffre d'affaires de la Fifa s'était élevé à 5,7 milliards de dollars. La Coupe du monde 2014 organisée au Brésil avait rapporté à elle seule 4,8 milliards de dollars.
Infantino veut verser cinq millions de dollars sur quatre ans à chaque fédération et un million de dollars de plus aux fédérations isolées, pour financer leurs frais de transport.
Sans faire de promesses, le Cheikh Salman a seulement appelé à une pluis grande "solidarité" envers les plus petites nations: "Il est important de s'assurer que l'organisation soit gérée avec responsabilité", a-t-il insisté.
Dans son dernier discours, le Prince jordanien Ali a lui proposé la création d'un comité d'experts indépendants composé notamment de Kofi Annan, ancien secrétaire général de l'ONU.
A part le Ghanéen de 77 ans, ce comité compterait aussi l'ancien président mexicain Ernesto Zedillo, l'Américaine Catherine Bertini, ex-directrice du Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU, et Rick Parry, ancien patron de la Premier League anglaise.
Ces experts indépendants, censés superviser les mesures destinées à réformer la Fifa, "nous aideront à construire l'avenir de la Fifa", a déclaré le Jordanien.
Dernier outsider, avec l'abandon du Sud-Africain Tokyo Sexwale juste avant le vote, le Français Jérôme Champagne a lui souligné son intention de lutter contre "les inégalités entre les continents", promettant lui aussi d'augmenter l'aide au développement.
Après ces derniers discours, le premier tour du vote a débuté vers 14h30 (13h30 GMT).
AFP