27 mai 2015: sept hauts dirigeants du football international sont arrêtés à Zurich, à la demande de la justice américaine. 14 personnes (dont 9 membres ou anciens de la Fifa) sont mises en cause. L'acte d'accusation américain parle de quelque 150 millions de dollars (132 millions d'euros) de pots-de-vin et de rétrocommissions, depuis les années 1990.
Dans une procédure distincte, ouverte contre X pour soupçons de "blanchiment d'argent et gestion déloyale" autour de l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar, la justice suisse fait procéder à des perquisitions au siège de la Fifa, à Zurich.
28 mai: Michel Platini, président de l'UEFA, demande à Joseph Blatter, président de la Fifa depuis 1998, de renoncer à briguer un nouveau mandat et de quitter son poste. Le Suisse de 79 ans refuse.
29 mai: Blatter est réélu pour un cinquième mandat de quatre ans.
.2 juin: Blatter annonce sa démission et appelle à l'élection d'un nouveau président lors d'un congrès extraordinaire électif, prévu le 26 février 2016.
29 juillet: Platini annonce sa candidature à la présidence de la Fifa.
17 septembre: Jérôme Valcke est relevé de ses fonctions de secrétaire général de la Fifa, le jour où la presse anglaise fait état de soupçons pesant sur lui dans une affaire de revente de billets au marché noir. Il rejette ces allégations.
25 septembre: la justice suisse entend Platini comme témoin assisté pour un paiement de 1,8 M EUR reçu en 2011 pour un travail de conseiller de Blatter achevé en 2002. Blatter est mis en examen pour cette affaire et pour un contrat de droits TV présumé déloyal (très en-dessous des prix du marché) envers la Fifa.
8 octobre: la commission d'éthique de la Fifa suspend 90 jours Blatter, Platini et Valcke. Chung Mong-joon, ancien vice-président et autre candidat à la présidence, est suspendu six ans de toute activité liée au foot. Issa Hayatou, président de la Confédération africaine (CAF), est nommé président de la Fifa par intérim.
9 et 10 octobre: Blatter puis Platini font appel de leur suspension.
19 octobre: Platini admet dans une interview au journal Le Monde qu'il n'y avait pas de contrat écrit pour le versement controversé de 1,8 million d'euros.
20 octobre: la Fifa annonce que la candidature de Platini à la présidence est gelée tant qu'il reste suspendu.
18 novembre: les appels de Platini et Blatter sont rejetés en interne par la Fifa.
20 novembre: Platini saisit le Tribunal arbitral du sport (TAS) concernant sa sanction provisoire.
24 novembre: la chambre d'instruction de la Fifa a requis une radiation à vie contre Platini, indiquent ses avocats, qui dénoncent auprès de l'AFP un "pur scandale".
3 décembre: Deux des vice-présidents de la Fifa sont arrêtés à l'aube à Zurich, à la demande des Etats-Unis: le Paraguayen Juan Angel Napout et le Hondurien Alfredo Hawit Banegas. Dans la soirée la ministre américaine de la Justice, Loretta Lynch, évoque un total de seize nouveaux responsables du foot, tous latino-américains, inculpés ce jour là, et évoque "l'ampleur de la corruption présumée inconcevable".
6 décembre: le Journal du Dimanche révèle l'existence d'une note de l'UEFA datée de 1998, dans laquelle Michel Platini est qualifié de futur "employé de la Fifa". Pour le camp Platini cette note interne est la preuve "écrite d'un contrat oral".
11 décembre: le TAS maintient la suspension de Platini. Le même jour, le journal L'Equipe publie une interview du porte-parole de la chambre d'investigation de la Fifa, qui explique que Platini et Blatter seront "certainement suspendus pour plusieurs années". Il avait ensuite affirmé à l'AFP que "l'Equipe avait publié une interview non autorisée".
15 décembre: Blatter rebondit sur cette interview pour dénoncer "ce procès (qui lui) rappelle l'Inquisition". Blatter dit craindre deux ans de suspension ou la suspension à vie, dans Libération.
16 décembre: Platini décide de boycotter son audition prévue le 18 décembre devant la justice interne de la Fifa pour signifier "sa plus profonde indignation face à une procédure visant à l'empêcher de se présenter à la présidence de la Fifa", selon un communiqué transmis à l'AFP. L'audition de Blatter est toujours prévue le 17 décembre. Un verdict est attendu à partir du lundi 21 décembre.
Avec AFP