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Fin de contrat avec la Société d'énergie et d'eau au Gabon


Un homme passe devant le siège de la société d'énergie et d'eau du Gabon SEEG (Société d'énergie et d'eau du Gabon), à Libreville, le 10 mars 2010,
Un homme passe devant le siège de la société d'énergie et d'eau du Gabon SEEG (Société d'énergie et d'eau du Gabon), à Libreville, le 10 mars 2010,

L'Etat gabonais a rompu vendredi son contrat avec la Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG), filiale au Gabon de l'entreprise française Veolia, pour "dégradation de la qualité du service rendu aux usagers".

"L'Etat gabonais a mis fin à la convention de concession qui le liait à la SEEG-Veolia", seule entreprise au Gabon à distribuer l'eau et l'électricité et qui avait vu son bail reconduit pour cinq ans en mars 2017, indique un communiqué de presse du ministère gabonais des Eaux et Forêts vendredi.

"Les raisons évoquées sont entre autres la dégradation de la qualité du service rendu aux usagers, les efforts financiers consentis par l'Etat non suivis des effets escomptés et les plaintes récurrentes des populations", ajoute le texte.

L'Etat a "procédé exceptionnellement à la réquisition temporaire de l'entreprise (...) dans le souci de préserver la continuité et la qualité du service public".

Le gouvernement "tient à rassurer les employés qu'aucun licenciement ne sera opéré" et que les contrats en cours avec la SEEG et les divers opérateurs économiques ne seront pas rompus.

A Libreville, les coupures et les pénuries d'eau sont fréquentes et certains usagers se plaignent de payer des factures d'eau alors qu'ils ne reçoivent pas l'eau courante chez eux.

>> Lire aussi : Le Gabon annonce un plan de remboursement de 3/4 de sa dette intérieure

La SEEG a investi plus de 360 milliards de FCFA (environ 550 millions d'euros) depuis 1997 au Gabon, avait déclaré le directeur de la SEEG, Antoine Boo, dans un entretien à l'AFP en septembre.

Selon lui, l'"urbanisation croissante" de Libreville et l'absence d'une nouvelle usine de production d'eau expliquaient en partie les pénuries.

La SEEG possédait des retards de paiement envers les fournisseurs et un décalage de paiement des redevances à l'Etat, selon M. Boo, qui expliquait que l'Etat avait également une dette envers la SEEG.

Le Gabon a annoncé la semaine dernière un plan de remboursement de 77 % de sa dette intérieure, au moment, où, selon le Fonds monétaire international (FMI), le pays traverse une conjecture économique "difficile" même si "certains signes laissent entrevoir un retournement de la tendance".

Avec AFP

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