"Cette négociation est cruciale et alors que nous affrontons une épidémie, une crise économique sans précédent, il n'est pas acceptable que des entreprises multinationales soient sous-taxées, mal taxées ou taxées ailleurs qu'elles ne devraient l'être", a déclaré le chef de l'Etat avant son entretien avec l'Australien d'origine belge Mathias Cormann.
"J'appelle maintenant à une conclusion rapide et ambitieuse de ces négociations, qui devront permettre une imposition juste du numérique, une répartition équitable des recettes fiscales entre Etats et un niveau minimum d'imposition suffisant", a ajouté Emmanuel Macron.
"Le G7 des ministres des Finances est une étape et l'OCDE aura un travail à conduire avec plus de 130 Etats pour faire avancer cela dans la perspective du G20 de cet été", qui aura lieu à Venise en Italie les 9 et 10 juillet.
Le président français avait salué dimanche sur Twitter l'accord du G7.
"C’était une question de justice et d’équité. Depuis 4 ans, nous nous battons pour une juste taxation des multinationales et des géants du numérique. Nous y sommes !"
"Au G7 de Biarritz, nous avions franchi une étape. Avec l’accord obtenu hier, c'est enfin du concret, c'est historique ! Cela représentera au moins 50 milliards d'euros de recettes en plus, tous les ans, pour l'Union européenne. Et autant d’investissements possibles !", s'était-il enthousiasmé.
Avant le G7 de Biarritz en 2019, la France avait soutenu lors d'un G20 à Tallinn, en Estonie, une "taxe sur la valeur créée dans le pays pour les grands acteurs de numérique", a fait valoir le président sur Twitter.
Mercredi, Emmanuel Macron a également salué le "Programme international d'action sur le climat" mis en place par l'OCDE, "qui permettra d'évaluer les politiques climatiques des Etats et constituera également un instrument de redevabilité qui manquait à notre arsenal".
M. Cormann, qui a succédé à Angel Gurria le 1er juin à la tête de l'Organisation de coopération et de développement économiques, a salué, en français, le rôle de la France comme "force motrice du renouveau du multilatéralisme" et en particulier son "engagement décisif pour promouvoir" le sujet de la taxation internationale.