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Espoirs/Confédérations - L'Allemagne armée pour l'avenir


L'équipe allemande célèbre sa victoire avec Julian Brandt, en haut à gauche, et Matthias Ginter, en haut à droite, après avoir remporté le match de la Coupe des Confédérations contre le Chili, au stade de Saint-Pétersbourg, en Russie, le dimanche 2 juillet 2017.
L'équipe allemande célèbre sa victoire avec Julian Brandt, en haut à gauche, et Matthias Ginter, en haut à droite, après avoir remporté le match de la Coupe des Confédérations contre le Chili, au stade de Saint-Pétersbourg, en Russie, le dimanche 2 juillet 2017.

Victorieuse de la Coupe des Confédérations avec une équipe rajeunie, championne d'Europe Espoirs la même semaine, l'Allemagne a les atouts pour rester au sommet. Et en plus, Joachim Löw garde la tête froide.

"Et le meilleur reste encore à venir !" claironne lundi matin le quotidien Bild, le plus lu d'Allemagne, qui n'imagine rien d'autre qu'un nouveau titre de champion du monde l'an prochain en Russie, au lendemain de la finale de la Coupe des Confédérations gagnée 1-0 contre le Chili, devant près de 15 millions de téléspectateurs !

Car même au pays du football-roi, la profondeur de banc des équipes nationales impressionne. La Mannschaft s'est ainsi offert un nouveau titre avec un effectif totalement expérimental : trois champions du monde seulement, (Mustafi, Ginter, Draxler), et sept joueurs qui ne comptaient aucune sélection avant le rassemblement mi-juin.

Deux jours avant, c'est une équipe Espoirs privée de huit de ses cadres (la plupart retenus en équipe A) qui s'imposait en finale de l'Euro contre l'Espagne, sur le même score de 1-0.

Au milieu de l'euphorie générale, les seuls à rester lucides sont le sélectionneur, Joachim Löw, et ses adjoints les plus proches.

"Nous devons un peu mettre le holà", assure ainsi le manager général de la Mannschaft Oliver Bierhoff: "Le Brésil, l'Argentine ou l'Italie au Mondial sont d'un tout autre calibre que l'Australie ou le Cameroun à la Coupe des Confédérations".

Même discours chez Löw, satisfait mais prudent: "Nous avons certes des joueurs qui ont emmagasiné beaucoup de confiance dans ces deux tournois, mais pour ces joueurs le travail ne fait que commencer (...) Se hisser au sommet et à un niveau de classe mondiale représente un autre défi."

- "Plus beaucoup d'intouchables" -

Il n'empêche que ces succès obtenus sans eux mettent évidemment une grosse pression sur les champions du monde en titre: les Boateng, Höwedes, Hummels, Khedira, Özil ou autre Thomas Müller.

"Il est important pour les joueurs habituellement titulaires qu'ils sentent la pression", dit d'ailleurs Oliver Bierhoff, sans langue de bois: "Un Toni Kroos n'a pas de souci à se faire, mais il ne reste plus beaucoup d'intouchables".

Joachim Löw, depuis 11 ans qu'il préside aux destinées de la Mannschaft, a toujours eu pour principe d'intégrer en permanence la génération montante: depuis la demi-finale de l'Euro-2016 perdue contre la France, il a déjà offert une première cape à 13 joueurs.

Sourd à toutes les critiques, il avait bâti pour la Coupe des Confédérations ce qu'il appelait "une équipe d'avenir", avec l'espoir d'amener "deux ou trois joueurs au niveau mondial, vers le niveau supérieur".

- "L'art de Löw" -

Au final, son pari est plus que gagné. Des garçons comme les attaquants Timo Werner et Lars Stindl, le milieu Leon Goretzka (meilleurs buteurs du tournoi avec trois buts chacun) ou le défenseur Niklas Süle, qui jouera au Bayern cette saison, vont désormais pousser très fort pour intégrer la liste des 23 version Coupe du monde.

Et que dire de Julian Draxler, capitaine impeccable durant le tournoi! Le joueur du PSG va évidemment brouiller les cartes dans un secteur offensif où les "historiques" Thomas Müller, Mario Götze, André Schürrle ou Marco Reus ont connu des fortunes variées cette saison en club.

"L'art de Löw", commente lundi le magazine Kicker, spécialiste du foot allemand, "va maintenant consister à réunir les leaders de la Coupe des Confédérations et ceux qui sont restés à la maison, dans une équipe stable et ambitieuse motivée par l'envie de remporter le titre mondial et non divisée par les rivalités pour les postes de titulaires".

Rude tâche, mais le sélectionneur qui a conduit l'Allemagne dans le dernier carré de tous les tournois internationaux depuis sa prise en fonction en 2008 possède l'expérience suffisante pour réussir.

Avec AFP

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