"Aucune autre candidature n'a été soumise" par les fédérations membres avant le Congrès électif prévu à Kigali le 16 mars prochain, indique la Fifa dans un communiqué, à trois jours de l'ouverture du Mondial qatari (20 novembre-18 décembre).
Cette reconduction attendue n'est pas une surprise, le mode électoral de la Fifa – une fédération, une voix – ayant permis à ses ex-présidents d'enchaîner les mandats en s'assurant du soutien d'une majorité de votants: le Brésilien Joao Havelange a ainsi dirigé la planète foot de 1974 à 1998, et le Suisse Sepp Blatter de 1998 à 2015.
Elu en 2016 avec la promesse de "restaurer l'image de la Fifa", alors engluée dans un scandale planétaire de corruption, le dirigeant italo-suisse de 52 ans avait officialisé sa candidature le 31 mars dernier à Doha, sans qu'aucun adversaire ne se soit déclaré depuis.
La fédération allemande de football (DFB) a néanmoins annoncé mercredi qu'elle ne le soutiendrait pas, et qu'elle aurait souhaité de sa part "une considération plus marquée pour les droits humains ainsi qu'un engagement plus important dans les questions humanitaires", selon son président Bernd Neuendorf, qui réclame par ailleurs un fonds d'indemnisation des ouvriers impliqués dans les chantiers du Mondial-2022.
A son actif, Infantino peut avancer le gonflement constant des recettes de la Fifa, qui prévoit un chiffre d'affaires record de 7 milliards de dollars (6,3 milliards d'euros) sur le cycle de quatre ans s'achevant en 2022.
Il peine en revanche à mener à bien les multiples chantiers annoncés pour réformer le football, depuis l'éphémère idée de Mondial biennal – abandonnée en mars – jusqu'à son Mondial des clubs élargi à 24 clubs, qui n'a toujours pas vu le jour.