"Dix personnes ont été blessées, dont quatre membres des forces publiques, lors d'actes de vandalisme" survenus à Sidi Kacem (nord-ouest) à l'occasion d'un match de 2e division ayant opposé l'Union Sidi Kacem au Moghreb de Fès, indique un communiqué de l'Intérieur.
Provoqués par des supporters des deux équipes, ces actes ont également occasionné des dégâts matériels, précise ce communiqué.
Vendredi, des violences avaient opposé des supporters rivaux dans la ville d'Al-Hoceima (nord) lors d'un match de 1er division, faisant 69 blessés, dont 15 policiers. Seize personnes ont été interpellées. Les derniers incidents du genre avaient eu lieu fin février à Tanger (nord).
"Le hooliganisme refait surface", titrait lundi le quotidien marocain Libération, alors que "l'Intérieur durcit le ton face à la violence dans les stades", écrit le site d'information Le Desk.
Ces violences coïncident "avec le retour de certains groupes Ultras" dans les stades, observe le ministère de l'Intérieur, qui annonce son intention "d'agir avec rigueur contre ces associations illégales" de supporters.
Les autorités promettent de poursuivre "tous les membres "de ces entités illégales qui ont déjà fait l'objet d'interdictions", et d'interdire les déplacements de supporters "chaque fois qu'il y a un risque de porter atteinte à la sécurité et à l'ordre public".
Les affrontements entre supporters de football sont récurrents au Maroc, où deux supporters avaient trouvé la mort en mars 2016. Les autorités avaient dissous dans la foulée ces groupes "d'Ultras" pour lutter contre ce fléau du hooliganisme, et interdit tout signe distinctif (slogans et banderoles) dans les stades.
S'inspirant des hooligans en Europe, et plus particulièrement en Italie, les premiers groupes d'"Ultras" ont fait leur apparition en 2005 dans les deux grands clubs de Casablanca (le Wydad et le Raja), avant d'essaimer un peu partout dans le pays.
Ils s'illustrent par leur agitation dans les stades, slogans et banderoles, mais aussi par leurs actes de violences entre groupes rivaux et actes de vandalismes dans les rues.
Avec AFP