Ces derniers jours, des témoignages et des images sur les réseaux sociaux avaient attiré l'attention sur le sort des Panthères de l'équipe féminine U20, qui ont participé à la Sud Ladies Cup, à Marseille, dans le sud de la France.
Avec 44 buts encaissés et aucun marqué en cinq rencontres, les jeunes joueuses ont connu un enfer sur le terrain, mais aussi en coulisses, selon ces témoignages: téléphones et passeports confisqués, entassées à plusieurs sur des matelas dans des chambres d'hôtel, elles auraient aussi été victimes d'agressions sexuelles.
"Des informations présentées comme des témoignages de jeunes filles sélectionnées en équipe nationale féminine de football de moins de 20 ans, font état de maltraitances, de harcèlement sexuel, d'attouchements et de viols qu'elles auraient subis de la part de certains membres de l'encadrement technique et administratif de l'équipe", a indiqué le ministre des Sports Alain-Claude Bilie-By-Nze dans un communiqué.
"La gravité des faits allégués vient de me conduire à saisir la FEGAFOOT (Fédération gabonaise de football, ndlr) pour une enquête interne", a-t-il ajouté.
"Je viens également de saisir le Procureur de la République pour l'ouverture d'une enquête qui pourrait aboutir, si les faits étaient établis, à des poursuites judiciaires contre les auteurs présumés", a souligné le ministre.
"Les comportements déviants tels que le harcèlement sexuel, la violence psychologique et les pressions de toute nature, ne peuvent prospérer" dans le sport, a assuré M. Bilie-By-Nze.