C'est la première fosse commune annoncée depuis le début du conflit, le 25 août, quand des rebelles rohingyas avaient attaqué des forces de l'ordre birmanes.
Depuis, l'armée est accusée, y compris par l'ONU, de se livrer à une "épuration ethnique" contre cette minorité musulmane, brûlant des villages rohingyas et commettant des exactions. En moins d'un mois, quelque 430.000 Rohingyas ont fui vers le Bangladesh.
"Des membres des forces de sécurité ont trouvé et déterré 28 corps d'hindous tués par les terroristes" musulmans rohingyas, a accusé le chef de l'armée, le général Min Aung Hlaing, sur sa page Facebook.
Comptant des corps d'hommes comme de femmes, cette fosse a été découverte près de Kha Maung Seik, dans la région de Maungdaw, dans l'Etat Rakhine, théâtre des violences entre armée et rebelles rohingyas.
Y cohabitaient jusqu'alors villages musulmans et hindous, majoritaires dans ce pays d'Asie du sud-est en proie à une violente xénophobie anti-musulmane.
Le porte-parole du gouvernement civil, Zaw Htay, a confirmé à l'AFP cette découverte, faite "sur la base de témoignages de survivants réfugiés au Bangladesh".
Les autorités birmanes sont promptes à accuser les rebelles des exactions et sacs de villages, et se livrent à une guerre de l'information avec les rebelles.
Mais il est très difficile pour les journalistes d'avoir accès à des sources directes dans cette région, dont des zones sont bloquées par l'armée depuis près d'un mois.
Des hindous rencontrés vendredi par l'AFP dans une zone accessible ont fait mention de ce massacre.
Ni Maw, leader de la communauté hindoue locale, a assuré à l'AFP que le massacre remonte au 25 août, quand plusieurs centaines de rebelles rohingyas ont attaqué le village.
Avec AFP