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France: début d'une "primaire populaire" controversée pour la gauche


Jean-Luc Mélenchon prononce un discours lors d'un meeting de campagne au théâtre Femina à Bordeaux, le 24 janvier 2022.
Jean-Luc Mélenchon prononce un discours lors d'un meeting de campagne au théâtre Femina à Bordeaux, le 24 janvier 2022.

Une "primaire populaire", consultation citoyenne à laquelle se sont inscrites près de 467.000 personnes, a commencé jeudi en France pour désigner la personnalité qui représentera la gauche à la présidentielle, un processus pourtant rejeté par la quasi totalité des candidats de gauche.

Parmi les sept personnalités sélectionnées pour être soumises à ce vote en ligne figure l'ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira, qui a tout récemment déclaré sa candidature à la présidentielle. Elle apparaît comme favorite de la consultation.

Ses trois principaux concurrents, le leader de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, l'écologiste Yannick Jadot et la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo ont réclamé, en vain, que leurs noms ne soient pas soumis à cette primaire populaire. Ils ont déjà fait savoir qu'ils n'en reconnaîtraient pas le résultat.

Le nombre d'électeurs inscrits pour cette consultation, qui se déroulera jusqu'à dimanche, rendra cependant le vote "difficile à balayer d'un revers de main", selon le politologue Mathieu Gallard.

Outre les quatre poids lourds, les électeurs ont aussi le choix entre le député européen Pierre Larrouturou et deux personnes de la société civile, Charlotte Marchandise et Anna Agueb-Porterie, présélectionnées comme les autres lors d'une première étape de parrainage en octobre.

Affaiblie et fragmentée, la gauche compte pour l'heure, avec le communiste Fabien Roussel, cinq candidats principaux à la présidentielle, mais aucun ne dépasse les 10% dans les sondages et n'apparaît en mesure de rivaliser avec le président sortant Emmanuel Macron ni avec le camp de droite.

Pour les organisateurs de la primaire populaire, le processus vise à désigner "la candidature la plus en capacité de rassembler".

"C'est le plus grand processus de départage de candidats en France, il ne peut pas être ignoré", a expliqué à l'AFP Mathilde Imer.

"C'est la première fois qu'il y a un mouvement citoyen d'une telle ampleur qui fait irruption dans le jeu électoral", selon Samuel Grzybowski, un autre organisateur, rappelant que la majorité des électeurs de gauche souhaitent le rassemblement à la présidentielle.

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