La douleur partagée ensemble, dignement, devant les fans et les caméras, le 9 décembre à Paris, au moment des funérailles de Johnny qui s'est éteint à 74 ans des suites d'un cancer, fait désormais place à la rancœur, exprimée par Laura Smet après la découverte du testament de son père.
"J'aurais préféré que cela reste en famille" mais "j'ai choisi de me battre", a écrit la fille du chanteur dans une lettre adressée post mortem à son père et transmise à l'AFP par ses avocats.
"Laura Smet a découvert avec stupéfaction et douleur le testament de son père Johnny Hallyday aux termes duquel l’ensemble de son patrimoine et l’ensemble de ses droits d'artiste seraient exclusivement transmis à sa seule épouse Laeticia par l’effet de la loi californienne", ont écrit dans leur communiqué transmis lundi à l'AFP Maîtres Emmanuel Ravanas, Pierre-Olivier Sur et Hervé Témime.
Selon les avocats de la comédienne, ces dispositions testamentaires "contreviennent manifestement aux exigences du droit français". Laura Smet leur a confié, disent-ils, "la mission de défendre ses intérêts et de mener toutes les actions de droit permettant la sauvegarde de l’œuvre de son père".
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Une longue bataille juridique se profile. La loi française n'autorise pas le défunt à déshériter ses enfants.
David Hallyday, le frère de Laura Smet, sera "codemandeur" dans cette procédure, selon son propre avocat, Jean Veil, joint par l'AFP.
Une réaction de Laeticia Hallyday était attendue dans la journée, a déclaré son avocat joint par l'AFP.
Johnny Hallyday s'était installé dans le courant des années 2000 à Los Angeles, avec Laeticia et leurs filles Jade et Joy. Il était revenu en France suivre son traitement médical, avant de succomber le 6 décembre à son domicile de Marnes-la-Coquette, près de Paris.
- Maisons, chansons et motos -
"S’il en était ainsi, son père ne lui aurait rien laissé : ni bien matériel, ni prérogative sur son œuvre artistique, ni souvenir – pas une guitare, pas une moto et pas même la pochette signée de la chanson Laura qui lui est dédiée", observent les avocats de Laura Smet.
"Il y a encore quelques semaines, tu me disais à table : +Alors, quand est-ce que vous faites un enfant ?+. Mais que vais-je pouvoir lui transmettre de toi, toi que j’admire tant ?", écrit encore Laura Smet dans sa lettre à son père.
Plus concrètement, sont en jeu le patrimoine immobilier de la star, qui partageait sa vie entre la France, les États-Unis et l'île de Saint-Barthélémy, les royalties des chansons de Johnny Hallyday (environ 1.300, dont une très grande partie en qualité d'interprète), des voitures de collection, des motos.
Le testament "prévoit aussi qu’en cas de pré décès de son épouse, l’ensemble des biens et des droits de Jean-Philippe Smet seraient exclusivement transmis à ses deux filles Jade et Joy par parts égales", poursuit le communiqué des avocats.
Une disposition qui exclut donc ses deux premiers enfants, Laura Smet, 34 ans, née de son union avec Nathalie Baye, et David Hallyday, 51 ans, né de son mariage avec Sylvie Vartan.
Après des mois d'union sacrée dans le famille Hallyday, pendant que la star luttait contre la maladie, Laura Smet étale au grand jour sa douleur : "Toutes ces fois où on a dû se cacher pour se voir et s’appeler ! (...) Il m’est encore insupportable de ne pas avoir pu te dire au revoir, papa, le sais-tu au moins ?"
Il y a dix jours, David Hallyday avait déjà pris ses distances avec Laeticia Hallyday au sujet de l'album posthume de Johnny attendu cette année en démentant être associé à sa réalisation.
Avec AFP