Le fleuve qui traverse la capitale française en longeant musées et monuments a culminé à 5,85 m, soit plus de quatre mètres au-dessus de la normale, selon l'organisme de surveillance Vigicrues.
C'est moins que la crue de juin 2016 (6,10 m) et très loin du record de la crue historique de 1910, où la Seine avait atteint 8,62 m.
"On est désormais dans la phase d'étale", selon Joël Hoffman, de l'organisme de surveillance des cours d'eau.
"C'est une crue très lente, donc on ne peut pas parler de +pic+. On préfère dire que le plateau a atteint son +maximum+. Il va perdurer toute la journée de lundi avant d'amorcer une descente mardi", a indiqué à l'AFP une autre porte-parole de Vigicrues, Rachel Puechberty.
L'eau a atteint dimanche les cuisses de la célèbre statue du Zouave, traditionnel repère des montées des eaux au pont de l'Alma.
Non loin de là, près de la Tour Eiffel, les bateaux-mouches, interdits de navigation, restent à quai. Des voies sur berge noyées n'émergent que des rangées d'arbres et des lampadaires baignant dans une eau marronnasse près de laquelle s'aventuraient quelques pêcheurs et curieux.
Alors que deux personnes à bord d'un canoë gonflable ont été verbalisées samedi, les autorités ont rappelé qu'il était "interdit et surtout extrêmement dangereux de faire du canoë ou de se baigner dans la Seine".
Côté transports, sept gares parisiennes du RER C, une des lignes les plus fréquentées de la capitale, resteront fermées jusqu'au 5 février au moins.
Le scénario catastrophe d'une crue historique comme celle de 1910, où la Seine avait atteint 8,62 m, est évité. Mais les interrogations demeurent sur les dégâts potentiels pour la région parisienne.
En région parisienne, la situation s'améliorait petit à petit, alors que 1.500 personnes ont dû quitter leur logement, a indiqué dimanche la préfecture de police.
Un retour complet à la normale "se comptera en semaines", a estimé le patron des services de l'Etat chargés de l'Environnement à la région (DRIEE), Jérôme Goellner.
Les crues qui touchent diverses régions françaises sont dues à des précipitations importantes sur des sols gorgés d'eau. Le bimestre décembre-janvier est l'un des trois plus pluvieux depuis le début des relevés en 1900, selon Météo-France.
Mais les prévisions sont plus optimistes pour la semaine à venir et "les décrues sont désormais bien amorcées sur la majorité des parties amont des cours d'eau" en France, selon Vigicrues.
Avec AFP